La loi soutenue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu a été votée dans la nuit de lundi à mardi par 51 voix contre 17. Le texte précise que les juges ne pourront pas assortir la peine plancher de sursis, "sauf dans des conditions spéciales" qui ne sont pas précisées.
La loi gèle en outre les aides sociales attribuées aux parents de mineurs condamnés pour "délits de sécurité, jets de pierres commis pour des motivations nationalistes ou dans le cadre d'activités terroristes".
De l'huile sur le feu
Le rapporteur de la loi, Nissan Slomiansky, membre du parti nationaliste religieux "Foyer juif", a affirmé lors des débats qu'une peine minimale était "une mesure nécessaire pour dissuader les lanceurs de pierres". "Les jets de pierre constituent des tentatives de meurtre", selon lui.
Jamal Zahalka, député d'opposition de la Liste unifiée, qui regroupe des formations d'Arabes israéliens, a dénoncé le caractère dangereux de cette loi qui "ne fera que mettre de l'huile sur le feu".
ats/fisf
"Guerre" aux lanceurs de pierre
Des Palestiniens, souvent très jeunes, expriment leur colère notamment par des jets de pierres sur les forces israéliennes lors de manifestations. Ils s'en prennent aussi à des civils israéliens circulant en voiture sur les routes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
En septembre, Benjamin Netanyahu avait dit "déclarer la guerre" aux lanceurs de pierres après la mort d'un Israélien de 65 ans. L'homme s'était tué en perdant le contrôle de son véhicule attaqué à coups de pierres par des Palestiniens à Jérusalem-Est.