La gare de Munich a été rouverte après l'alerte terroriste

Les festivités de Nouvel An ont été éclipsées à Munich par une menace d'attaque terroriste. Le groupe Etat islamique (EI) est soupçonné d'avoir préparé un "attentat-suicide", a déclaré le ministre bavarois de l'Intérieur Joachim Herrmann.

Les autorités allemandes ont été alertées jeudi vers 19h40 par un "service de renseignement ami", a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse à Munich tôt vendredi. L'attaque était prévue par l'EI "vers minuit" dans une des deux gares principales de la capitale bavaroise.

Au matin du jour de l'an, la police a tweeté: "Nous sommes très heureux que rien ne se soit passé cette nuit. Naturellement, l'enquête se poursuit. Nous restons mobilisés."

>> Images du journaliste de la RTS Julien Guillaume, présent à Munich :

Ailleurs dans le monde, les célébrations se déroulent à l'accoutumée

Comme de coutume, c'est l'Océanie qui a donné le coup d'envoi des célébrations planétaires avec tout d'abord Auckland pour un feu lancé depuis la grande tour de la ville néo-zélandaise.

Puis ce sont l'Opéra et le Harbour Bridge de Sydney qui ont poursuivi la fête. Les autorités australiennes avaient vu grand cette année en déboursant près de 5 millions de francs pour 12 minutes de spectacle et un total de 2400 fusées et sept tonnes d'engins pyrotechniques.

Puis ce sont les villes asiatiques, Hong Kong, Pékin et Singapour en tête qui sont entrées en 2016. Les cités des Emirats puis Moscou et l'Europe ont suivi avant que le spectacle ne soit conclu sur le continent américain. Des millions de personnes sont attendues dans les rues des grandes mégalopoles.

Pas de feu d'artifice à Paris

Partout dans le monde, le passage en 2016 s'accompagne de mesures de sécurité drastiques. C'est le cas à Djakarta, en Indonésie, où les autorités viennent de déjouer un projet d'attentat suicide prévu pour la nuit de la Saint-Sylvestre.

C'est encore plus flagrant dans une Europe encore traumatisée par les attentats du 13 novembre à Paris. La capitale française a d'ailleurs été privée de feu d'artifice, une "question de décence" selon l'entourage de la maire Anne Hidalgo.

La traditionnelle célébration du Nouvel An a été maintenue sur les Champs-Elysées, mais elle s'est déroulée sous le signe de la sobriété et avec des mesures de sécurité renforcées et 11'000 hommes mobilisés.

>> Les images des festivités à Paris, Londres et Berlin :

Plus de 100'000 policiers et gendarmes et près de 39'500 pompiers volontaires et professionnels ont été mobilisés sur l'ensemble de la France en ce 31 décembre, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Annulation à Bruxelles, limitation à Moscou

A Bruxelles, les autorités belges ont annulé le feu d'artifice et les festivités en raison de la menace terroriste.

>> Lire aussi : Festivités du réveillon annulées à Bruxelles devant la menace terroriste

A Moscou, l'emblématique Place Rouge, lieu de rassemblement traditionnel pour le Nouvel An, a été cette année pour la première fois fermée au public au moment du réveillon, là encore en raison de craintes d'attentats.

A Madrid, la police a limité à 25'000 le nombre de personnes autorisées à aller sur la Puerta del Sol tandis qu'à Londres, le feu d'artifice sur les bords de la Tamise était à nouveau payant. Le nombre de policiers y avait aussi été augmenté.

Au Caire, où on cherche désespérément en revanche à faire revenir les touristes, d'importantes célébrations ont eu lieu devant les pyramides, avec de nombreux artistes invités.

De Freetown à New York

Freetown, capitale de la Sierra Leone, l'un des pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par l'épidémie d'Ebola, a tout fait pour retrouver ses galons dans le classement des meilleures villes de la zone où faire la fête. Il y a 12 mois, l'agglomération était complètement déserte à cause du virus.

A New York, un million de personnes étaient attendues, avec un important dispositif de sécurité, sur Times Square, où se produiront notamment Demi Lovato et Jessie J.

>> Les images du "countdown" à Times Square :

agences/boi/hend