"En France, il n'y a pas d'arsenal juridique qui permette de réprimer les personnes qui ne respectent pas les consignes données par le domaine skiable. On est dans une logique d'information et de conseil", a rappelé Didier Bobillier lors d'un point presse organisé jeudi matin dans la station iséroise.
"Il n'y a pas de colère, il y a surtout de la tristesse", a souligné le directeur, interrogé alors que le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) était retourné sur les lieux de l'accident pour finaliser les constatations.
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"On fait beaucoup d'efforts pour communiquer et, malgré cela, les consignes ne sont pas respectées", a-t-il regretté. Et de rappeler que tout avait été fait "dans les règles de l'art".
"La piste était fermée"
Mercredi, des lycéens lyonnais accompagné d'un professeur ont été pris par une avalanche alors qu'ils skiaient sur une piste noire fermée du secteur de Bellecombe. Deux adolescents de 16 ans ont perdu la vie ainsi qu'un skieur, âgé de 57 ans, extérieur au groupe.
Polytraumatisé, le professeur accompagnant ces élèves, qui suivaient une "option sports", a été transporté au centre hospitalier de Grenoble. Le pronostic vital de cet homme de 47 ans n'est toutefois pas engagé.
Au-delà du choc, plusieurs interrogations entourent la présence du groupe à cet endroit. "La piste était fermée, des filets indiquaient sa fermeture", a indiqué Didier Bobillier. "La clientèle était informée du risque".
Il est très difficile de maîtriser les trajectoires de tous les skieurs
"On a plus de 2000 hectares de ski et hors-piste aux Deux Alpes, où il peut y avoir jusqu'à 20'000 skieurs. Même si ce n'était pas le cas hier (mercredi, ndlr), il est très difficile de maîtriser les trajectoires de tous les skieurs", a-t-il affirmé.
Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour préciser les circonstances de l'accident.
jgal