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"L'heure de la revanche est arrivée": les glaçants dialogues du Bataclan

Le Bataclan avait déjà été visé par le passé. [NurPhoto/AFP - Hristo Rusev]
Un total de 90 - [NurPhoto/AFP - Hristo Rusev]
"Planquez-vous", "Lève-toi ou je te tue", Le Parisien a publié vendredi les enregistrements sonores des déclarations des kamikazes, des spectateurs et de la police durant la tuerie du Bataclan le 13 novembre.

Le journal français a pu consulter la reconstitution de ce qui s'est dit durant les deux heures et demie de la tuerie dans la salle de concerts parisienne, durant laquelle 90 personnes ont trouvé la mort.

Il s'agit d'une retranscription de ce qui a été enregistré sur le dictaphone abandonné par un spectateur couplée à celle des échanges radio de la police durant la fusillade.

Ce document vient d'être remis à la justice par les enquêteurs de la brigade criminelle.

>> Le contenu des enregistrements:

"Planquez-vous!": la voix d'un spectateur est la première de l'enregistrement du dictaphone. Les trois kamikazes viennent d'entrer dans la salle.

"Je rêve ou quoi?": un autre spectateur s'exprime, incrédule.

Des bruits de balle et des cris de victimes.

"Y a du mondeau Bataclan. Ça tire à la...": le premier message radio d'un policier à 21h56, alors que la tuerie a commencé neuf minutes plus tôt.

"Lève-toi ou je te tue!": la première déclaration d'un des terroristes après sept minutes de tirs.

"Couché ou j'tire!": le même homme donne un ordre contradictoire.

"Vous bombardez nos frères en Syrie et en Irak. Pourquoi on est ici nous? On est venus jusqu'en Syrie (sic) pour vous faire la même chose.": les premières revendications d'un des assaillants.

"Nous on est des hommes, on vous bombarde sur terre. On n'a pas besoin d'avion, nous. Voilà, vous avez élu votre président Hollande, voilà sa campagne. Remerciez-le": un autre kamikaze s'exprime.

Toujours des bruits de tirs et des cris.

"Celui qui essaie de faire le justicier je le tue. L'heure de la revanche est arrivée": un des terroristes dit ces phrases entre deux tirs de kalachnikov.

Douze minutes de tirs.

"Vous connaissez Daech? [...] Daech, c'est l'Etat islamique. Ils sont partout, en France, aux Etats-Unis. On va frapper partout.": un terroriste revendique pour la première fois l'appartenance à l'EI.

"Casse-toi, casse-toi enfoiré!": la dernière phrase d'un des terroristes vers 22h. Mis en joue par un policier, il reçoit une balle et sa ceinture d'explosifs se déclenche.

"Allahou Akhbar!": ses deux complices crient avant de monter à l'étage.

"On est en prise d'otages. Ils ont des ceintures explosives. Ne venez surtout pas sinon ils font tout péter.": un des spectateurs pris en otage à l'étage parle à la police.

"Parler avec un responsable.": vers 23h, les terroristes réclament un talkie-walkie.

Des tentatives de communiquer par téléphone avec les assaillants, mais les appels passent mal.

"Putain, dépêchez-vous!": un spectateur.

"Arrête-toi! Casse-toi. Je fais sauter les otages.": un terroriste s'adresse à un policier.

"OK": la réponse du policier.

Presqu'une heure durant laquelle les forces d'intervention avancent et reculent, avec des cris de blessés qui réclament de l'aide et d'autres qui les prient de s'en aller pour éviter un nouveau bain de sang.

"Sortez-les de là, y en a marre": un policier qui s'impatiente

Quarante minutes plus tard, vers 0h20, l'assaut est donné dans la salle où s'étaient retranchés les terroristes.

boi

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