S'exprimant de La Haye, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein a déclaré qu'il était un homme musulman, dont le rôle était de "défendre et de promouvoir les droits de l'homme de chacun, partout".
Il a appelé à arrêter de tels "démagogues", lors de l'inauguration de la fondation pour la paix, la justice et la sécurité de La Haye.
Un passé qui n'a jamais existé
Zeid Ra'ad Al Hussein a également affirmé qu'ils partageaient tous des similarités avec l'idéologie prônée par le groupe Etat islamique.
"Ils cherchent tous, à des degrés divers, à réanimer un passé, sous une forme merveilleuse et si pure, où les champs ensoleillés sont habités par des peuples unis par l'ethnicité ou la religion", a-t-il expliqué, soulignant que ce passé "très probablement, en réalité, n'a jamais existé".
Le mois dernier, le parti néerlandais d'extrême droite PVV a lancé sa campagne pour les législatives de mars 2017 en affirmant vouloir "fermer toutes les mosquées" en cas de victoire.
ats/fb
Wilders, Trump, Le Pen, Orban, Farage
Le chef de l'ONU des droits de l'homme s'en est vivement pris aux propositions du PVV. "Et je suis en colère, aussi, à cause des mensonges et des demi-vérités, des manipulations et de la propagation de la peur de Geert Wilders", a-t-il dit.
Il a assuré que Geert Wilders avait beaucoup de choses en commun avec le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine Donald Trump, le premier ministre hongrois Victor Orban, la dirigeante du parti d'extrême droite français Marine Le Pen (Front national), et l'ex-dirigeant du parti britannique europhobe Nigel Farage.
"Désislamiser" les Pays-Bas
Le parti pour la liberté (PVV), en tête dans les sondages, souhaite également "désislamiser" le pays, notamment en fermant les frontières et centres de demandeurs d'asile, en interdisant l'arrivée de migrants originaires de pays musulmans, le port du foulard dans la fonction publique et le retour aux Pays-Bas de personnes parties en Syrie.