Le bombardement français qui l'a visé a eu lieu au mois de novembre, avec le concours de renseignements américains. C'est un responsable américain qui a annoncé son probable décès.
Vétéran du djihadisme, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Mokhtar Belmokhtar avait déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 lors d'une frappe américaine en Libye, et en 2013.
"Le calibre du renseignement"
Selon le Wall Street Journal, les responsables américains estiment que la frappe "a probablement été réussie", "étant donné le calibre du renseignement" disponible.
Chef du groupe Al-Mourabitoune, qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel, il est l'un des chefs islamistes extrémistes les plus recherchés de la région. Il milite pour une grande coalition avec les djihadistes du Niger, du Tchad et de Libye.
agences/fb
Tête mise à prix
Les Etats-Unis avaient mis la tête de Mokhtar Belmothtar à prix pour cinq millions de dollars. Né en juin 1972 à Ghardaïa (Algérie), aux portes du Sahara, il a combattu très jeune en Afghanistan en 1991, où il a perdu un oeil, d'où son surnom.
Il a fait partie du Groupe islamique armé (GIA, démantelé en 2005), puis du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une dissidence du GIA soutenue par Oussama ben Laden, qui deviendra AQMI, et avec lequel il entretiendra des rapports conflictuels.
Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne, Mokhtar Belmokhtar aurait commandité l'assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, et les enlèvements de deux Canadiens en 2008, et de trois Espagnols et deux Italiens en 2009.