L'Egypte dit avoir retrouvé des traces d'explosifs sur des victimes du crash d'Egyptair
Le vol MS804 s'était abîmé en mer Méditerranée entre la Crète et la côte nord de l'Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord, dont 40 Egyptiens et 15 Français, avaient été tuées.
L'Egypte, qui a toujours privilégié la piste de l'attentat, a indiqué que la découverte des traces d'explosifs sur les restes de victimes avait été communiquée au parquet général.
Piste criminelle ou incident technique?
Selon la loi égyptienne, le procureur est saisi "s'il devient clair aux yeux de la commission d'enquête qu'il existe des soupçons sur l'origine criminelle de l'accident", a précisé le ministère égyptien de l'Aviation.
De leur côté, les enquêteurs français ont toujours privilégié la piste d'un incident technique. Une des deux boîtes noires retrouvées a révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s'étaient déclenchées avant le crash de l'Airbus A320.
L'absence de revendication avait aussi été relevée pour soutenir l'hypothèse d'une défaillance technique.
agences/vkiss
Prudence à Paris, silence chez Airbus
En France, le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile s'est montré circonspect.
"En l'absence d'informations détaillées sur les conditions dans lesquelles ont été effectuées les prélèvements et les mesures ayant conduit à la détection de traces d'explosifs, le BEA considère qu'il n'est pas possible à ce stade d'en tirer des conclusions sur l'origine de l'accident", a indiqué une porte-parole.
L'avionneur Airbus qui a indiqué ne pas être informé des investigations en cours s'est refusé à tout commentaire.
Questions sur la sécurité à l'aéroport Charles-de-Gaulle
Si la thèse de l'attentat était établie, elle poserait des questions sur comment une bombe aurait pu être embarquée à l'aéroport Charles-de-Gaulle de Paris d'où l'avion avait décollé, estiment des experts égyptiens.
L'appareil avait effectué précédemment des liaisons entre l'Egypte et la Tunisie et l'Erythrée avant le vol fatal, souligne le site internet spécialisé sur le suivi des vols FlightRadar24.