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Un commissariat attaqué et des véhicule brûlés en banlieue parisienne

Un véhicule incendié tard dimanche soir à Argenteuil. [afp - Geoffroy van der Hasselt]
Un véhicule incendié tard dimanche soir à Argenteuil. - [afp - Geoffroy van der Hasselt]
La banlieue parisienne continue à être secouée par des violences nocturnes après l'arrestation violente d'un jeune homme le 2 février. Des voitures ont été incendiées et un commissariat attaqué durant la nuit.

Aulnay-sous-Bois, Argenteuil, Bobigny, Drancy et maintenant Les Ulis, plusieurs localités de Seine-Saint-Denis, du Val d'Oise et de l'Essonne ont vécu des heurts ce week-end et encore dans la nuit de dimanche à lundi.

Aux Ulis, c'est un commissariat qui a été la cible d'attaques avec des cocktails Molotov et des pierres entre 23h et 4h du matin, indique Le Parisien. Une vingtaine de personnes ont visé le bâtiment et ont détérioré trois véhicules de police ainsi que trois abribus. Personne n'a été interpellé, selon le journal.

Un chauffeur de bus blessé

Plus tôt, onze personnes, dont huit mineurs, ont été interpellées et placées en garde à vue dimanche soir après des affrontements avec les forces de l'ordre à Argenteuil, a annoncé la préfecture du Val-d'Oise. Une cinquantaine de personnes ont incendié un véhicule et ont affronté les forces police. Un bus a été caillassé et son chauffeur blessé au visage.

A Drancy, ce sont dix mineurs qui ont été interpellés pour des violences urbaines, indique Le Monde. Selon la police, une cinquantaine de jeunes ont cassé sept voitures et la vitrine d'une crèche avec des barres de fer. En tout, une dizaine de voitures ont été incendiées en Seine-Saint-Denis.

L'arrestation de Théo comme point de départ

Samedi, des heurts avaient éclaté à Bobigny en marge d'une manifestation de soutien à Théo, un jeune homme dont l'interpellation violente le 2 février à Aulnay-sous-Bois avait suscité une vague d'indignation et lancé une série de heurts nocturnes.

Théo avait été blessé au visage, au crâne et au rectum lors de son arrestation. Les quatre policiers qui étaient présents ont été mis en examen, l'un pour viol et les trois autres pour violences volontaires.

boi avec reuters

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La droite critique le pouvoir en place

Ces heurts se sont invités dans la campagne présidentielle durant le week-end. En déplacement à La Réunion, le candidat de la droite François Fillon a souligné la responsabilité du gouvernement dans ces violences et s'est étonné de son silence.

La leader du Front national Marine Le Pen a pour sa part jugé que ces incidents étaient la conséquence d'un "laxisme" dont la responsabilité est à chercher chez les "politique qui nous ont gouverné pendant des années".

François Hollande attendu sur place

Face aux critiques, François Hollande, qui s'était déplacé au chevet de Théo le 7 février, a annoncé qu'il se rendra à Aubervilliers ce mardi pour évoquer la question de l'emploi des jeunes dans les quartiers. Le chef de l'Etat rencontrera également des policiers.

De son côté, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a plaidé pour la "plus grande fermeté" contre les forces de l'ordre qui se rendraient coupables de "manquements graves". Il a aussi annoncé qu'il allait prochainement rencontrer ses associations anti-racistes.