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L'Eglise lance un appel aux dons pour financer la messe du pape à Genève

L'évêque auxiliaire Alain de Raemy appelle les fidèles à contribuer au financement de la messe du pape. [Keystone - Laurent Gilliéron]
L'Eglise lance un appel aux dons pour financer la messe du pape à Genève / Forum / 7 min. / le 1 juin 2018
Alors que la messe du pape à Genève affiche déjà complet, le diocèse lance un appel urgent aux dons pour financer cette cérémonie qui coûtera près de deux millions de francs.

L'Evêque auxiliaire Alain de Raemy (photo) a écrit aux curés du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg pour qu'ils mettent les coordonnées bancaires dès ce week-end sur leur feuilles dominicales. Les fidèles pourront ainsi contribuer au financement de cette messe, qui aura lieu le 21 juin prochain à Palexpo.

>> Lire : La messe du pape François lors de sa visite à Genève affiche complet

"L'évêché n'a pas suffisamment d'argent", a expliqué l'économe du diocèse Jean-Baptiste Henry de Diesbach dans l'émission Forum. "En termes de structure, c'est une PME qui n'a pas tellement de revenus propres, pas de réserves, donc ce n'est pas évident."

Le représentant de l'évêché rappelle que l'événement réunira quelque 41'000 personnes. "C'est une grosse organisation, un rassemblement qui sera compliqué en termes de sécurité. Ce n'est pas évident non plus en termes logistiques - c'est plus que la population de la ville de Fribourg."

Pas plus cher qu'un concert

La venue du pape François tombe le même jour que la Fête de la musique et des promotions dans les écoles genevoises. "On a du mal à trouver le matériel, il faut aller le chercher loin, ça coûte cher", relève l'économe. "Et finalement on arrive à un total de 2 millions divisé par 40'000, cela fait 50 francs par personne. Si vous comparez ça au prix d'un concert, c'est cher mais c'est dans les normes."

Reste qu'un tel montant est impossible à financer avec l'aumône. "J'aurais bien aimé, mais une messe est gratuite par principe (…) Et de toute façon, on n'aurait pas eu 50 francs par personne pendant la messe. Donc on était obligés de trouver de l'argent ailleurs", poursuit Jean-Baptiste Henry de Diesbach.

A propos des coordonnées bancaires qui seront proposées aux fidèles, "on est obligés de passer par là parce qu'il nous manque encore beaucoup d'argent", explique-t-il.

Gros risque financier pour le diocèse

Et si les choses se passent mal sur le plan financier, le diocèse aura alors de sérieuses difficultés. "Il faudra lancer des appels de dons encore un bon moment après la messe. Et j'espère vivement qu'on ne va pas en arriver à une faillite. C'est une hypothèse, j'espère, qui est peu probable."

Propos recueillis par Mehmet Gultas

oang

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