Deux hauts cadres de la police cantonale lucernoise ont été soumis à une enquête administrative indépendante dont les conclusions intermédiaires ont été présentées mardi.
Selon l'enquête, l'un des policiers impliqués aurait violemment frappé sa femme le soir de Noël 2010. L'autre est accusé de harcèlement sexuel vis-à-vis d'une collègue, une affaire qui remonte à l'année dernière.
Une hiérarchie laxiste
Ordonné par la ministre lucernoise de la Justice Yvonne Schaerli-Gerig au début du mois de juillet, l'audit s'est surtout intéressé à la manière dont la police prend en compte et gère les cas de violence dans ses rangs. Conclusion du rapport, la hiérarchie fait souvent preuve de laxisme lorsqu'elle a connaissance d'un cas de violence excessive.
L'expert indépendant prône désormais une doctrine de tolérance zéro, une recommandation qu'appuie la ministre lucernoise de la Justice vis-à-vis du commandant de la police. Ce dernier reste en poste. Il a déjà reconnu ses erreurs publiquement il y a une semaine.
Rouven Gueissaz/am