Les startups s'alarmaient depuis des mois de l'imposition zurichoise. Le modèle en vigueur faisait exploser leur facture fiscale car l'administration considérait le capital-risque investi comme de la fortune. Mais le canton a mis en place un groupe de travail et a finalement décidé d'adoucir la pratique.
"On est toujours plus intelligent après. J'en ai fait une priorité vu l'énorme écho et la pression politique", explique le ministre zurichois des Finances Ernst Stocker. "Nous avons mené une consultation auprès des startups et nous sommes arrivés à un terrain d'entente, aussi par rapport aux autres cantons."
Ensemble de la Suisse désavantagée
Plusieurs startups zurichoises menaçaient de se délocaliser si rien n'était fait. Les entrepreneurs craignaient également que le modèle zurichois fasse école dans tout le pays.
"Ce qui se passe à Zurich devient souvent un modèle qui est repris et répliqué en Suisse" note Jordi Montserrat, directeur de plateforme nationale de support aux startups VentureLab. Ce dernier souligne un autre point fondamental à ses yeux: "Zurich est un hub de startups en Suisse et si on perd cette force, c'est l'ensemble de la Suisse qui se trouve désavantagée."
Imposer les startups non plus sur le capital investi mais sur leur valeur intrinsèque: le modèle zurichois nouvelle version devient aujourd'hui conforme aux attentes des entrepreneurs et à celles des autres cantons.
Rouven Gueissaz/oang