L'idée part d'un constat: il est difficile pour les sans-papiers d'aller à l'hôpital, d'ouvrir un compte en banque ou de scolariser leurs enfants. Une "city-card" donnerait accès à ces services, indépendamment de la nationalité ou du permis de séjour de l'utilisateur, rapporte mardi la Berner Zeitung.
Cette nouvelle pièce d'identité permettrait ainsi d'intégrer des habitants qui à l'heure actuelle ne peuvent pas entièrement prendre part à la vie de la cité, estime le mouvement "Wir alle sind Bern".
Quels critères d'attribution?
Avant l'introduction d'une telle carte, plusieurs problèmes doivent encore être résolus. Par exemple, comment faire en sorte que tous les habitants de Berne se procurent la "city-card" et non seulement les sans-papiers?
Par ailleurs, quels seraient les critères d'attribution de cette carte de "citoyenneté urbaine"? Et comment faire en sorte que les hôpitaux et autres institutions jouent le jeu?
tmun
6000 à 8000 sans-papiers à Berne
En ville de Berne, un quart des habitants sont étrangers. S'y ajoutent les 6000 à 8000 sans-papiers du canton, qui vivent principalement en ville, selon les estimations du centre de consultation bernois pour les sans-papiers.
Une carte de "citoyenneté urbaine" ne donnerait pas le droit de vote au niveau local à ses détenteurs, le canton de Berne interdisant aux communes de le faire. En 2010, les citoyens bernois ont refusé à plus de 70% une initiative cantonale sur le droit de vote des étrangers au niveau local.