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L'extension de la Bibliothèque cantonale de Fribourg mise à mal

Projet de l'extension de la BCU de Fribourg [fr.ch]
Le projet "Jardins suspendus" - dont voici la maquette - retenu pour l'extension de la BCU de Fribourg ne verra sans doute pas le jour dans la forme prévue. - [fr.ch]
L'extension prévue de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg ne pourra pas se faire comme prévu. L'Etat de Fribourg n'est pas parvenu à racheter le terrain qu'il convoitait.

L'Etat de Fribourg doit revoir ses ambitions pour l'extension prévue de sa Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU). Il n'a pas pu se mettre d'accord sur un prix avec les propriétaires dominicains du terrain convoité.

Dissensions sur le prix du terrain

L'objectif était d'accroître la surface en achetant le jardin du couvent de l'Albertinum, situé en face de la BCU. Le Conseil d'Etat avait sélectionné en 2010 un projet architectural prévoyant plusieurs niveaux sous-terrains.

"Nous avons dû constater, après plusieurs tours de discussion, que nous n'arrivions pas à nous entendre tant sur le plan du prix du mètre carré que sur les conditions de la vente", explique Isabelle Chassot, directrice de l'Instruction publique, dans une interview parue mardi dans le quotidien "La Liberté".

Les experts immobiliers mandatés par chaque partie n'arrivaient pas aux mêmes conclusions. Du côté du couvent dominicain, le prieur Benoît-Dominique de la Soujeole affirme avoir accepté de diviser par deux le prix du mètre carré estimé initialement à 1500 francs par ses experts.

"L'Etat en offrait 600 francs", indique le prieur dans une interview au même journal. "Nous demandions aussi qu'il prenne à sa charge l'impôt perçu sur la transaction (environ 300'000 francs) en raison du prix réduit du mètre carré, ce qui n'a pas été retenu."

Le dominicain précise que l'Albertinum n'avait aucun projet de vendre son jardin mais en a accepté le principe, à la demande de l'Etat, pour le bien commun. Il souligne qu'il ne s'agissait pas de faire un profit quelconque, mais que pour autant, être un ordre mendiant "ne signifie pas donner les choses".

ats/hof

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Pas de conflit entre les parties

Tant Isabelle Chassot que Benoît-Dominique de la Soujeole affirment qu'il n'y a pas de conflit entre l'ordre et l'Etat suite à cette mésentente sur le prix du terrain.

Le prieur précise d'ailleurs qu'il a mené les négociations à Fribourg en suivant avant tout les indications du maître de l'ordre à Rome.

Le budget d'étude pas perdu

Du côté du Conseil d'Etat, Isabelle Chassot assure que les 650'000 francs octroyés en 2001 par le Grand Conseil pour étudier une extension de la BCU ne sont pas perdus.

"Les travaux préparatoires effectués à la BCU et les grandes lignes du projet lauréat seront utilisés dans la nouvelle mouture de l'extension."