Une "marche des salopes" a rassemblé environ 200 personnes, samedi, dans les rues de Genève. Un tel événement n'avait encore jamais été organisé en Suisse. Né au Canada, ce mouvement a pour but de dénoncer les violences sexuelles dont sont victimes les femmes.
Le défilé comptait beaucoup de manifestantes, jeunes pour la plupart. Certaines étaient vêtues de façon provocante. Elles brandissaient des pancartes où on pouvait lire: "Je suis une salope mais pas la tienne", "ne me dites pas comment m'habiller" ou encore "2012 toujours violée du regard".
Les filles doivent avoir la liberté de s'habiller comme elles l'entendent et être libres avec leur corps, a relevé Olga Baranova du comité Slutwalk Suisse. Pour la militante socialiste, rien ne peut justifier un viol. Elle estime totalement inadmissible la suspicion qui pèse parfois sur les victimes de violences sexuelles.
ats/lan
Un mouvement né en 2011 à Toronto
La première slutwalk (marche des salopes) s'est tenue à Toronto (Canada) en avril 2011.
Le mouvement est né après qu'un officier de police a suggéré que pour être en sécurité, une femme devait éviter de s'habiller comme une "salope".
La marche genevoise a été suivie d'un show burlesque et d'un concert près de l'Usine.