Procès à Genève après un vol de diamants à l'aéroport de Bruxelles

L'audience a débuté sous haute surveillance, avec le passage obligé par des portiques de sécurité - des précautions prises parce que ce procès est lié au grand banditisme. Un avocat et trois hommes d’affaires actifs dans l’immobilier sont accusés, selon les cas, d’avoir recelé ou blanchi une partie du butin du désormais célèbre braquage commis sur le tarmac de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem.

Vaine tentative de la défense

La matinée a été essentiellement consacrée aux questions préjudicielles - les points sur lesquels la cour doit trancher avant le début des débats. Les avocats du principal accusé ont demandé à ce que le procès-verbal d'audition devant la police de leur client datant du jour de son arrestation - le 7 mai 2013 -, ainsi que celui du lendemain de son arrestation face au Ministère public soient retirés du dossier. Motif: aucun avocat n'était présent à ce moment, alors que les circonstances l’exigeaient et leur client n'a pas eu accès à ses médicaments contre le diabète pendant ces deux jours. Ce manque de médication lui aurait causé différents troubles.

Ces arguments ont été réfutés par le procureur. Après une heure d'interruption, la cour a tranché et rejeté elle aussi ces points.

Verdict attendu vendredi

Les débats proprement dit doivent débuter lundi après-midi. Pour l'heure un seul des quatre accusés, le principal, reconnaît une part de culpabilité. Il nie cependant avoir agi par appât du gain, mais sous la pression psychologique d’un ami qui lui demandait un service. Le procès durera toute la semaine, avec un verdict attendu vendredi.

Tania Sazpinar/oang