De la musique et de la peinture pour repeindre la ville et pour occuper la rue. Un peu moins de 500 personnes, selon la police, avaient rendez-vous samedi soir, à 22 heures, au parc des Cropettes pour un rendez-vous "Sauvage".
"Nous prenons la rue car elle se passe volontiers des subventions qui servent maintenant à faire changer les lieux de culture alternative", selon le mot d'ordre des manifestants.
Façades souillées et vitrines cassées
Dans la foule, certains sont masqués. "Il s'agissait de groupes de personnes qui cherchaient manifestement la confrontation et les dégâts", a indiqué à la RTS Jean-Philippe Brandt, du service de presse de la police genevoise.
Le cortège est descendu de Montbrillant à Cornavin pour s'attaquer aux principales enseignes de la gare. Et l'opération s'est poursuivie contre les banques, boutiques de luxe, les bijouteries, les galeries entre Bel-Air et la Place neuve. Des nombreuses façades ont été souillées et une vingtaine de vitrines cassées. Le montant des déprédations est très lourd puisqu'il atteint des dizaines de milliers de francs.
Le Grand Théâtre a spécialement souffert du passage des manifestants.
Conseiller d'Etat chargé de la sécurité et de l'économie, Pierre Maudet cristallise les tensions. Plusieurs inscriptions le visent.
Peu après minuit, les manifestants se sont retrouvés une première fois aux abords de L'Usine avant de déambuler à nouveau dans les rues jusqu'aux environs de 03h00.
Intervention tardive
Les forces de l'ordre ont finalement utilisé un canon à eau pour disperser les contestataires. Mais pourquoi ont-elles attendu plus d'une heure et demie après le début des dépravations pour réagir?
"Il a fallu cibler notre intervention", justifie Jean-Philippe Brandt. Notre mission première était de protéger l'Hôtel de police notamment."
kg/jgal/mac
Pierre Maudet se dit "furieux et scandalisé par ce saccage"
Chef de la sécurité du canton de Genève, Pierre Maudet a dit son indignation à La Tribune de Genève, dimanche matin. "Je suis furieux et scandalisé par ce saccage intolérable", a déclaré l'élu PLR. Et d'ajouter: "On a affaire à une bande de casseurs 'professionnels', à l'image de ce que Berne et Zurich ont récemment connu".
Le conseiller d'Etat s'est rendu sur place tôt dimanche afin de constater les dégâts. "J'attends les explications de la police sur les circonstances de ce débordement inadmissible", a-t-il conclu.