Suite à la vague de révélations liées aux "Panama Papers", le Ministère public genevois a "pris connaissance de ces informations" et a estimé qu'il existe "dans certains cas spécifiques, un risque que des infractions pénales puissent avoir été commises". C'est pourquoi il a décidé d'ouvrir mercredi des procédures dans le cadre de cette affaire, a déclaré Olivier Jornot.
Ces procédures se traduiront par des "vérifications auprès des personnes concernées" pour déterminer la présence ou non d'"infractions au droit pénal".
Plusieurs infractions possibles
Plusieurs infractions sont en théorie possibles, détaille le procureur général genevois, comme des falsifications de documents ou la constitution de documentation mensongère.
Olivier Jornot ne souhaite toutefois pas travailler dans la "précipitation" et compte sur la "coopération des personnes concernées" pour faire avancer l'enquête.
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Présentation de l'activité en 2015
Le procureur général a aussi présenté l'activité du pouvoir judiciaire en 2015.
L'activité a été marquée par une situation financière difficile l'an dernier, puisque les coupes budgétaires l'ont privé des moyens nécessaires au financement des nouveaux postes de magistrats pourtant déjà entrés en fonction suite au renforcement de la filière pénale et de la création de la nouvelle chambre constitutionnelle.
Le parquet a dû prendre des mesures d'économie, avant que le Grand Conseil n'autorise un dépassement en fin d'année, comme l'explique Olivier Jornot, procureur général.