Le canton de Vaud accorde "une priorité absolue" aux renvois des requérants d'asile condamnés par la justice pénale, a souligné vendredi devant la presse le conseiller d'Etat Philippe Leuba. Ainsi, l'an dernier, quelque 250 criminels étrangers ont été expulsés du canton.
Parmi eux, 93 étaient des requérants d'asile, 168 des clandestins et 83 ont vu leur permis de séjour révoqué. Sur les 93 personnes placées en détention administrative à Frambois et expulsées, "seules 15 avaient un casier judiciaire vierge", a relevé le magistrat libéral-radical.
Le permis de séjour ne protège pas du renvoi
Spécificité vaudoise, le canton analyse au cas par cas le dossier des condamnés en passe d'être libérés et peut choisir de leur enlever leur autorisation de séjour. Plus la personne est dans le canton depuis longtemps, plus ses crimes doivent être importants pour qu'elle soit expulsée.
Plus de 900 départs volontaires ont par ailleurs été enregistrés, 200 de plus qu'en 2011. Sur ce nombre, un tiers avait des antécédents pénaux alors qu'un autre tiers a bénéficié d'une aide au retour. Les étrangers en situation irrégulière qui respectent l'ordre juridique et qui font des efforts d'intégration peuvent en revanche recevoir un permis de séjour s'ils remplissent les conditions, a souligné le ministre.
L'an passé, Vaud a obtenu 106 permis humanitaires pour des clandestins présents depuis très longtemps dans le canton, un chiffre qui augmente régulièrement depuis trois ans. Le nombre de permis humanitaires accordés à des requérants d'asile déboutés a en revanche chuté, de 87 en 2009 à 3 en 2012.
ats/ptur