Révélé mardi par La Région Nord vaudois, le rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile est daté de septembre. Il souligne la responsabilité du pilote dans le crash alors que la zone était "recouverte de nuages".
"Le pilote et les passagers n'ont jamais vu la piste. Il a demandé aux passagers s'ils apercevaient une ouverture dans la couche nuageuse. Il en a rejoint une qu'un passager avait signalée". L'hélicoptère est alors descendu, est entré dans les nuages et a heurté les arbres, note le BEA.
Manque de recul
Comme explications à ce choix, les expert parlent "des contraintes horaires" et d'un possible manque de recul.
Le contexte du vol "a pu favoriser une volonté forte, bien qu'implicite du pilote, comme des passagers, d'atterrir à destination". "Le pilote, non professionnel, a pu manquer de recul pour prendre la décision de se dérouter ou d'annuler le vol. L'absence de structure professionnelle en support a pu contribuer à ce manque de recul."
ats/boi
Le rappel des faits
L'hélicoptère avait décollé le 2 octobre à 8h48 de la Bléchérette à Lausanne pour rallier Montbéliard.
A 7h29, alors que l'appareil est en approche de Montbéliard dans des conditions météo très délicates, le pilote dit chercher "une ouverture". Une minute plus tard, le rapport fait état d'un "bruit similaire à celui d'un impact avec le sol".
Sept personnes étaient à bord, toutes membres de la Fédération vaudoise des entrepreneurs hormis le pilote. Cinq sont mortes, y compris le pilote, alors que les deux dernières ont été grièvement blessées.
L'appareil ne présentait aucune déficience technique antérieure.