Cette unité de recherche de l’Institut d’études politiques de l’UNIL, dirigée par le politologue Oscar Mazzoleni, compte à son actif plus d’une quarantaine d’études menées sur l’action des partis, sur les rapports des citoyens avec les institutions ou sur des scrutins. S'y ajoutent des enquêtes d’opinion qui ont permis ces dernières années de mieux comprendre les enjeux politiques et la sensibilité de l’électorat au Tessin, un canton qui a profondément changé avec notamment la montée en puissance de la Ligue des Tessinois.
L’OVPR est un instrument considéré par beaucoup comme indispensable pour l’étude de la politique régionale, cantonale et communale.
Le Tessin en quête d'économies budgétaires
Mais le président du Conseil d’Etat tessinois et directeur du Département de l’éducation et de la culture Manuele Bertoli ne voit pas d’autre issue que de couper la subvention annuelle de 210'000 francs qui cofinance l’observatoire. "Le Grand Conseil nous dit qu'il faut épargner et donc il faut faire des hypothèses d'épargne", souligne le socialiste. "On ne peut pas faire les mêmes choses avec moins d'argent."
Dans un premier temps, il avait été question de renégocier la convention qui lie le Tessin à l’Université de Lausanne. Mais le vent a tourné et c’est désormais la survie de l’Observatoire qui est en jeu.
La Commission de gestion et des finances du Grand Conseil tessinois pourrait se pencher sur la question dès mardi.
Nicole della Pietra/oang