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Le Tessin met en péril l’Observatoire de la vie politique régionale de l'UNIL

L'observatoire coûte 210’000 francs annuels aux contribuables tessinois. [Unil]
Le Tessin met en danger l’Observatoire de la vie politique régionale / Le Journal du matin / 1 min. / le 25 avril 2017
L’Observatoire de la vie politique régionale (OVPR) de l’Université de Lausanne pourrait disparaître dès 2019. Le canton du Tessin, qui le finance en partie, envisage de supprimer sa participation.

Cette unité de recherche de l’Institut d’études politiques de l’UNIL, dirigée par le politologue Oscar Mazzoleni, compte à son actif plus d’une quarantaine d’études menées sur l’action des partis, sur les rapports des citoyens avec les institutions ou sur des scrutins. S'y ajoutent des enquêtes d’opinion qui ont permis ces dernières années de mieux comprendre les enjeux politiques et la sensibilité de l’électorat au Tessin, un canton qui a profondément changé avec notamment la montée en puissance de la Ligue des Tessinois.

L’OVPR est un instrument considéré par beaucoup comme indispensable pour l’étude de la politique régionale, cantonale et communale.

Le Tessin en quête d'économies budgétaires

Mais le président du Conseil d’Etat tessinois et directeur du Département de l’éducation et de la culture Manuele Bertoli ne voit pas d’autre issue que de couper la subvention annuelle de 210'000 francs qui cofinance l’observatoire. "Le Grand Conseil nous dit qu'il faut épargner et donc il faut faire des hypothèses d'épargne", souligne le socialiste. "On ne peut pas faire les mêmes choses avec moins d'argent."

Manuele Bertoli. [Ti-Press/Keystone - Carlo Reguzzi]Ti-Press/Keystone - Carlo Reguzzi
Interview du conseiller d'Etat tessinois Manuele Bertoli / Le Journal du matin / 1 min. / le 25 avril 2017

Dans un premier temps, il avait été question de renégocier la convention qui lie le Tessin à l’Université de Lausanne. Mais le vent a tourné et c’est désormais la survie de l’Observatoire qui est en jeu.

La Commission de gestion et des finances du Grand Conseil tessinois pourrait se pencher sur la question dès mardi.

Nicole della Pietra/oang

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