La Tchétchénie ne veut pas de Bulat Chagaev
L'image du Tchétchène Bulat Chagaev ne brille pas dans son pays: "Gardez Bulat en Suisse!" Ce propos, le journaliste du Matin Ludovic Rocchi le rapporte directement du vieux stade de Grozny, la capitale de la province russe, où il a croisé lors de son reportage des supporters de l'équipe de Terek Grozny. Ces jeunes supporters se montrent très curieux de savoir ce que Bulat Chagaev a vraiment fait en Suisse. Et de s'interroger: comment votre pays si sérieux et si riche a-t-il laissé Bulat Chagaev aussi facilement tromper son monde comme il l'a fait chez nous? Notre confrère se fait raconter par ces jeunes amoureux du ballon rond comment, en 2010, l'homme d'affaires a bluffé le président Ramzan Kadyrov en engageant des joueurs de prestige qui ne sont jamais venus. En 2011, Bulat Chagaev est banni par Kadyrov qui l'accuse d'avoir mangé son argent plutôt que d'avoir investi dans le club comme il l'avait promis. Bulat Chagaev est accusé d'avoir utilisé l'image du président pour faire sa pub. Le porte-parole du club a engagé une procédure civile à Genève pour tenter de récupérer un million de francs auprès de Chagaev. Le responsable des supporters, lui, attend de voir le club du Terek Grozny remonter dans le championat russe. En attendant, il a offert au journaliste du Matin une jolie balade dans le pays qui, avec ses montagnes, ressemble à la Suisse. L' homme n'oublie pas pour autant de formuler un avertissement: "Bulat n'a plus interêt à venir se montrer ici en Tchétchénie!"
Batman sous surveillance
Les avant-premières du film Batman dont la sortie est attendue par des millions de fans risquent d'être chamboulées ce soir en Suisse, note 20 Minutes. Le gratuit explique que la tuerie d'Aurora, dans le Colorado, a incité certains exploitants à redoubler de prudence. Au multiplex de Balexert, des agents de sécurité fouilleront les sacs à l'entrée avant de se poster dans la salle. Dans Le Quotidien Jurassien, Pierre André Chapatte ne se fait aucune illusion: ce nouveau massacre n'y changera rien.
Une "impunité" qui choque
Dans la presse alémanique, notamment le Tages-Anzeiger, le Département fédéral des affaires étrangères de Didier Burkhalter choque des politiciens. Ce sont les suites de cette prise d'otages de plusieurs mois de deux Bernois au Pakistan. Le couple avait ignoré les avertissements de la diplomatie helvétique et s'était risqué en minibus sur les routes d'une région périlleuse. Leur libération a coûté des centaines de milliers de francs au contribuable suisse. Le DFAE leur avait finalement facturé une somme de 10'000 francs à chacun, un montant que les deux anciens otages n'auront pas à payer: en échange, ils se sont engagés à aller bénévolement dans les écoles faire de la prévention sur les risques liés à de telles expéditions.
La circoncision fait débat
Le débat sur la circoncision, ouvert récemment en Allemagne et en Suisse, agite aussi la Suède, mais depuis 2001 déjà. C'est ce que la Basler Zeitung apprend lundi à ses lecteurs. Aujourd'hui, le débat n'est toujours pas clos: la circoncision reste autorisée, mais avec des restrictions. Pas de rite sans sécurité médicale maximale et sans mesures contre la douleur. Récemment, l'association des pédiatres suédois a recommandé l'interdiction de l'opération. A Stockholm ou à Göteborg, deux chirurgiens sur trois refusent de circoncire.
dk avec Simon Corthay et Jean-François Moulin / rts