Une étude scientifique, pilotée par le Professeur Urs Scherrer, révèle que les bébés issus d'une procréation médicalement assistée ont une dysfonction vasculaire systémique et une pression artérielle pulmonaire trop élevée quand ils se rendent en montagne. A la clé, un danger de souffrir prématurément de maladies cardio-vasculaires et d’infarctus en raison de vaisseaux sanguins trop rigides.
L’équipe de tournage de 36,9°, le magazine santé de la RTS, a suivi pendant quatre ans les différentes étapes d’une recherche menée conjointement par l’hôpital universitaire de Berne, le Centre de Procréation médicalement assistée de Lausanne et le CHUV. Ce reportage sera diffusé mercredi prochain sur RTS Un.
Jusqu’à ce jour, il était documenté que la fécondation in vitro pouvait entraîner un faible risque de malformation. En revanche, les incidences négatives que ces techniques pouvaient avoir sur le système cardio-vasculaire des enfants qui en étaient issus restaient ignorées.
Hypothèses avancées
L’équipe du Professeur Urs Scherrer soupçonne que le problème survient lors de la période où l’embryon reste en culture et qu’il serait induit par des modifications chimiques sur certains gènes responsables de la bonne santé cardio-vasculaire. Selon le professeur, des modifications des milieux de culture dans lesquels se font les fécondations in vitro pourraient permettre d’éviter le problème.
Les résultats de l'étude seront publiés le 17 avril prochain dans la Revue américaine Circulation.
mre/RTSinfo