Dans une vidéo postée sur YouTube, Anonymous a aussi promis de publier les données du gouvernement recueillies sur le site de la commission, une agence indépendante du Département de la Justice traitant des condamnations, qui a apparemment été forcé samedi matin.
Anonymous a menacé de publier les clés de cryptage des dossiers, une action qui risque d'embarrasser des juges et d'autres employés fédéraux, expliquant que cette opération visait à protester contre le traitement selon lui injuste du cas d'Aaron Swartz par le Département de la Justice.
Le FBI a ouvert une enquête criminelle
Dans sa vidéo, Anonymous condamne "l'infiltration du FBI" et "les persécutions disproportionnées" de la justice qui ont abouti à une tragédie pour Aaron Swartz et d'autres militants. Les pirates précisent qu'ils ont infiltré plusieurs réseaux informatiques du gouvernement américain et copié des données secrètes qu'ils pourraient publier.
Comparant les données à une arme nucléaire, Anonymous indique qu'il a recueilli "suffisamment de matériel nucléaire pour faire des ogives à têtes multiples". Il assure être en mesure de lancer ces attaques contre le Département de Justice et les agences gouvernementales qu'il considère comme intrusives pour les libertés individuelles.
Le FBI a déclaré dans un communiqué qu'il avait lancé une enquête criminelle sur cette attaque, dont il a eu connaissance dès qu'elle a eu lieu.
Le groupe de pirates informatiques Anonymous a à son actif des cyber-attaques dans le monde entier, notamment contre les sites bancaires MasterCard et Visa, le Département américain de la Justice et les gouvernements tunisien et yéménites.
afp/hof
Aaron Swartz, rappel des faits
Aaron Swartz, un génie de l'informatique qui n'avait que 14 ans lorsqu'il a participé au développement du format RSS et qui était aussi le co-fondateur du réseau social Reddit, a été retrouvé pendu à la mi-janvier à son domicile new-yorkais, à l'âge de 26 ans.
Il encourait 35 ans de prison et une amende d'un million de dollars pour avoir téléchargé des millions d'articles littéraires et scientifiques en ligne dans un service d'archivage en ligne accessible uniquement sur abonnement (JSTOR), à l'aide d'un ordinateur caché dans un placard du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Adepte d'un accès libre à internet, il avait l'intention de les rediffuser gratuitement.