Un mégaséisme dévastateur survenu en 2010 au Chili a également provoqué un "tremblement de glace" en Antarctique, à près de 5000 km plus au sud. Une étude publiée dimanche révèle le phénomène.
Six heures après le puissant tremblement de terre ayant secoué les côtes chiliennes, des détecteurs installés dans l'Antarctique occidental ont enregistré de petites secousses, affirment les scientifiques. Elles ont ainsi fourni pour la première fois aux chercheurs la preuve que la plus grande couche de glace du monde peut être affectée par des séismes lointains mais très puissants.
Pic d'activité sismique
Des stations de mesures qui jalonnent le continent glacé ont montré les "signes clairs" d'un pic d'activité sismique de haute fréquence, expliquent les chercheurs dans la revue britannique Nature Geoscience. Ce pic est synonyme de fracturation de la glace près de la surface.
Le séisme qui a frappé la région chilienne de Maule le 27 février 2010 a atteint une magnitude de 8,8, ce qui en fait l'un des plus puissants.
ats/fxl
La signature caractéristique d'un séisme
Le séisme avait déclenché des micro-séismes qui avaient été ressentis jusqu'en Amérique du Nord, au fur et à mesure que l'onde de choc se diffusait dans l'écorce terrestre et provoquait des mouvements dans certaines failles.
Même si les signaux reçus après le séisme chilien de 2010 sont restés globalement peu précis, de nets signes d'activité ont été enregistrés dans une station de surveillance des Monts Ellsworth, dans l'Ouest Antarctique, qui a identifié la signature caractéristique d'un séisme.