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Libre circulation: PS et Verts défendent le "oui"

En cas de oui le 8, le marché du travail sera très surveillé, dit Levrat.
En cas de oui le 8, le marché du travail sera très surveillé, dit Levrat.
Après les milieux économiques, c'est au tour de la gauche et des Verts de mener campagne pour la libre circulation des personnes soumise au peuple le 8 février. Ils ont présenté leurs arguments jeudi à Berne.

"Tant la prospérité de la Suisse que l'efficacité des contrôles
antidumping dépendent directement de la libre circulation". Forte
de cette conviction, la gauche a appelé jeudi les Suisses à voter
"oui" le 8 février et à ne pas céder aux sirènes de l'UDC.

"Le non dangereux pour les salaires"

Le comité rose-vert pour la reconduction de la libre circulation
des personnes et son extension à la Roumanie et à la Bulgarie est
persuadé qu'un rejet dans un mois serait le pire scénario, alors
que la récession est en train de s'installer.



Il fragiliserait à la fois les entreprises helvétiques et
l'édifice des accords bilatéraux avec l'Union européenne, en vertu
de la "clause guillotine". Autre préoccupation: l'avenir des
mesures d'accompagnement. "Un "non" affaiblirait, voire
provoquerait la disparition de ce dispositif de protection et de
contrôle des salaires", a averti le président du Parti socialiste
Christian Levrat.

Scepticisme inutile

Pour le socialiste, le scepticisme exprimé par une partie de la
gauche n'a pas lieu d'être. Des améliorations restent certes
nécessaires, en particulier dans les secteurs à bas salaires et
dans les régions frontalières. Mais refuser le paquet en votation
serait un "autogoal", a analysé le conseiller national
fribourgeois, rappelant qu'il est prévu d'augmenter le nombre des
inspecteurs chargés de surveiller le marché du travail de 150 à 180
dès 2010.



"C'est précisément dans les périodes de morosité économique que
les mesures d'accompagnement sont indispensables, les salaires
subissant une pression à la baisse", a renchéri le directeur de
l'économie publique du canton de Berne. Le socialiste Andreas
Rickenbacher s'est dit convaincu que la situation actuelle aurait
été encore plus difficile si on n'avait pas eu la libre circulation
durant les années de haute conjoncture.

"Catastrophique"

Même son de cloche du côté des Verts. La libre circulation des
personnes est "un fait très positif, également pour les Suisses", a
estimé leur président Ueli Leuenberger. Il a affirmé rejoindre les
milieux patronaux dans leur analyse selon laquelle refuser
d'étendre cet accord à Bucarest et Sofia serait catastrophique. A
ses yeux, les personnes les plus précarisées seraient les premières
à en faire les frais.



Le comité s'en est aussi pris au spectre du pillage des assurances
et de l'aide sociale brandi par l'UDC. Il existe une série de
garde-fous pour éviter les abus, a souligné la conseillère
nationale fribourgeoise Marie-Thérèse Weber-Gobet.



La représentante du Parti chrétien-social a rappelé que le solde
des ressortissants européens était positif, ceux-ci contribuant
pour l'heure davantage à l'AVS et à l'AI qu'ils n'en
bénéficient.



Le camp rose-vert compte surtout sur l'engagement militant, dans
la rue et les entreprises, pour faire passer son message et
mobiliser ses troupes. L'objectif du PS est que plus de 80% de ses
membres glissent un "oui" dans l'urne le 8 février, a précisé
Christian Levrat.



ats/ap/mej

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Large coalition pour le oui

Les grandes organisations faîtières de l'économie soutiennent aussi la reconduction des accords de libre circulation avec l'UE et leur extension à la Roumanie et la Bulgarie.

Economiesuisse, l'Union suisse des arts et métiers, l'Union patronale suisse, l'Union suisse des paysans sont toutes d'accord: un refus le 8 février aurait des conséquences désastreuses.

Les partis de droite, PDC et PRD notamment, sont aussi d'accord pour un oui en février.

En revanche, l'UDC est plus divisée sur la question. Si le parti prône officiellement un non et a lancé une campagne en ce sens, une large frange du parti, plus tournée vers l'économie, propose de voter oui.