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Homophobie: plainte contre de jeunes UDC

La Gay Pride évolue sous le slogan "Ensemble/Mitenand".
Le texte contribuerait à exclure certaines personnes, estime Happy Gays.
Les associations suisses d'homosexuels et de lesbiennes partent en guerre contre l'homophobie. Une plainte pénale a été déposée en Valais contre un texte de jeunes UDC valaisans dont les propos sont ressentis comme injurieux.

"Un total de 29 plaintes individuelles ont été déposées auprès
du juge instructeur du Bas-Valais", a déclaré mercredi à la presse
Jean-Paul Guisan, secrétaire romand de l'organisation Pink Cross . Les plaignants sont
membres des comités des associations romandes et nationales de
lesbiennes, gais, bisexuels et transsexuels.



Diffusé lors de la journée internationale contre l'homophobie, le
texte incriminé condamnait un
"comportement déviant". Des propos injurieux et inacceptables pour
les plaignants qui sont prêts à faire entendre leur voix jusqu'à la
Cour européenne des droits de l'homme.

Contre la banalisation

Le texte banalise l'homophobie. Il envoie un signal négatif aux
jeunes homosexuels et contribue à exclure une partie de la
population, estime Yannick Schneeberger, membre du comité de
l'association neuchâteloise Happy Gays. Ce genre de propos risque
de "multiplier les réactions de haine et de rejet à l'encontre des
personnes homosexuelles", déclare Yannick Schneeberger.



"Il est important de combattre le sentiment d'impunité qui
autorise de tels agissements". La plainte doit aussi servir
d'exemple. Les violences physiques ou verbales contre la population
homosexuelle font rarement l'objet de plaintes. Celles déposées ce
jour visent à montrer que de tels cas doivent être systématiquement
combattus, précise Yannick Schneeberger.

Propos discriminatoires

La démarche vise exclusivement les auteurs du texte, pas un
parti ni une organisation, indiquent les plaignants. Juridiquement
la plainte fait référence à la norme anti-raciste. L'avocat des
plaignants estime que cette norme contre la discrimination peut
concerner d'autres groupes de personnes.



Selon la décision de la justice valaisanne, les plaignants sont
prêts à porter l'affaire jusqu'à la Cour des droits de l'homme à
Strasbourg. Ils estiment que la justice doit donner tort à ceux qui
pensent pouvoir dire n'importe quoi au sujet des personnes
homosexuelles sans crainte de sanction.



ats/bri

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