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Le président du PLR veut supprimer l'école inclusive

Le président du PLR Thierry Burkart a demandé jeudi l’abolition de l’école inclusive
Le président du PLR Thierry Burkart a demandé jeudi l’abolition de l’école inclusive / 19h30 / 2 min. / le 20 juin 2024
Le président du Parti libéral-radical Thierry Burkart demande l'abolition de l'école inclusive. Cette requête est l'une des nombreuses propositions que le PLR entend faire pour réformer l'école.

L'école inclusive "est un échec", a déclaré Thierry Burkart dans une interview publiée jeudi par les journaux du groupe Tamedia. Les enfants ayant des difficultés d'apprentissage sont désavantagés dans l'école inclusive et l'enseignement régulier est entravé. Les élèves performants sont négligés, a affirmé le président du PLR.

"Les nombreux examens et thérapies conduisent à une pathologisation des enfants, a critiqué le conseiller aux Etats argovien. De nombreux enfants n'atteindraient pas les objectifs de formation malgré un encadrement important. Dans des classes séparées, il serait possible de mieux répondre aux besoins d'apprentissage, a-t-il expliqué. Les enfants de langue étrangère devraient en outre d'abord suivre des cours d'allemand ou de français intensifs avant d'intégrer une classe régulière".

>> L'interview de Martial Courtet dans le 19h30 :

Fin de l’école inclusive : les précisions de Martial Courtet, vice-président de la CIIP
Fin de l’école inclusive : les précisions de Martial Courtet, vice-président de la CIIP / 19h30 / 3 min. / le 20 juin 2024

La limite de la charge de travail est atteinte

La présidente du syndicat des enseignants alémaniques estime de son côté que l'école inclusive a atteint un plafond: "Nous atteignons la limite contre laquelle nous avons toujours mis en garde", avait déclaré Dagmar Rösler dans une interview accordée au SonntagsBlick au début de l'année. Elle souhaite néanmoins maintenir l'école inclusive, car il est prouvé que les élèves peuvent tirer profit de l'aspect relationnel.

>> A lire : L'école inclusive a atteint sa limite, avertit le syndicat des enseignants alémaniques

Au niveau cantonal, l'école inclusive a été discutée à plusieurs reprises par le passé. Le gouvernement lucernois ne veut pas par exemple examiner la réintroduction de classes à effectif réduit. Dans le canton de Zurich, l'initiative d'un comité bourgeois pour des classes de développement est en suspens. Dans le canton de Bâle-Ville également, le sujet n'est pas encore clos.

Focalisation sur la tâche principale

"En principe, l'école doit se concentrer sur sa tâche principale, soit la transmission des compétences de base", a indiqué Thierry Burkart. Il souhaite aussi rendre le métier d'enseignant plus attractif. Le chef de parti présentera à l’assemblée des délégués de samedi prochain un texte sur l’enseignement obligatoire. Ce document énumère une vingtaine de revendications sur la manière dont l’école devrait être réformée du point de vue du PLR.

La question de la suppression de l'anglais et de l'allemand à l'école primaire y sera potentiellement mentionnée. Selon lui, les langues étrangères ne devraient pas figurer au programme avant le niveau secondaire. Le parti exige aussi que les notes soient maintenues.

ats/jtr

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