Confirmant une information de l'hebdomadaire alémanique "Sonntag", la présidente de la Commission fédérale contre le racisme Martine Brunschwig Graf met dans le même panier le dossier de la "Weltwoche" et celui consacré il y a un mois dans "GHI" à la mendicité et intitulé "Alerte Roms à Plainpalais".
L'ex-conseillère nationale (PLR/GE) a précisé lundi que les Roms représentaient un des thèmes de sa commission en 2012. Celle-ci publiera en fin d'année un dossier sur la discrimination, dont sont notamment victimes les Roms. Elle fera à cette occasion un certain nombre de recommandations.
La commission n'a pas qualité pour agir devant un tribunal, a précisé sa présidente. Si nécessaire, elle peut intervenir auprès des personnes concernées, a-t-elle ajouté.
Pas dans l'urgence
"Nous ne voulons pas agir dans l'urgence", a-t-elle déclaré à propos des articles incriminés dont la commission, qui ne s'est pas encore réunie, n'a pas discuté. Mme Brunschwig Graf ne nie pas certains problèmes posés par des membres issus de la communauté rom, mais elle "n'accepte pas qu'on stigmatise toute une population", a-telle affirmé.
La "Weltwoche" a publié un dossier, "très bien documenté", selon l'expert en médias et ex-président du Conseil suisse de la presse Peter Studer. C'est surtout la photo de une qui dérange: on y voit un enfant rom pointant un pistolet.
L'article consacré aux roms dans "GHI" est essentiellement à charge. Il est accompagné d'un texte qui donne la parole à l'association de défense des roms. Les photos sont floutées.
ats/vkiss
Journée internationale dimanche
Dimanche a coïncidé avec la Journée internationale des Roms en souvenir du Congrès de Londres, le 8 avril 1971. Ce jour-là a été créée l'Union des Roms, l'institution qui représente ce peuple au niveau mondial. Trois décennies plus tard, la situation des 12 millions de Roms reste désolante. Selon l'Agence européenne des droits de l'homme, ce peuple est parmi les plus touchés du continent par la pauvreté, le chômage et l'analphabétisme.