Le DFAE a libéré 60'000 francs pour l’organisation de pourparlers confidentiels à Berlin entre des membres de la résistance syrienne visant à l'élaboration d'un plan concernant l'après-Bachar al-Assad, l'actuel président syrien, selon des informations du Tages-Anzeiger et du Bund.
Interrogé dans l'émission Forum de la RTS, Didier Burkhalter a confirmé cette information, jugeant qu'il fallait inclure le maximum de partenaires aux discussions pour parvenir à une solution politique. Auparavant, son département, le DFAE, avait précisé qu'aucun représentant suisse ne s'était rendu en Allemagne à cette occasion.
Préparer la transition
Durant des mois, près d'une cinquantaine de représentants de l'opposition syrienne émanant de différentes sensibilités politiques, dont des membres de l’Armée syrienne libre, se sont réunis dans la capitale allemande. Ces négociations ont été placées sous le patronage de l'Institut américain pour la paix (USIP) et de la Fondation allemande de sciences politiques.
Le projet a été initié au mois de janvier dernier sous le nom de code "The Day After" (Le jour d’après). L’objectif était de mettre en place des mesures concrètes à appliquer dans les premiers jours suivant la chute du régime pour éviter au pays de sombrer dans un chaos politique et économique. L’USIP envisage d’ailleurs de publier en août un document stratégique à destination de la rébellion.
L’existence de ces pourparlers a été rendue publique il y a plusieurs jours déjà, selon l’USIP. C’est l’un de ses experts, Steven Heydemann, qui a révélé l’implication de la Suisse dans leur financement lors d’une interview accordée à la revue Foreign Policy.
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bkel