Un mois après l'introduction du programme d'aide au retour de la Confédération, 32 requérants d'asile tunisiens ont volontairement quitté la Suisse. Au total, 44 ressortissants se sont inscrites à ce projet, a indiqué mercredi l'Office fédéral des migrations (ODM).
Le programme se base sur un accord que la ministre de la justice Simonetta Sommaruga a conclu en juin avec la Tunisie. Il doit motiver les requérants d'asile tunisiens à retourner rapidement dans leur pays grâce à une incitation financière. Chaque adulte reçoit 1000 francs et chaque enfant 500. Sont concernées les personnes dont la demande d'asile est en cours de traitement ou n'a pas été encore ouverte.
Cette aide au retour n'est pas destinée aux requérants déboutés ou ayant commis un délit en Suisse. Elle n'a pas de lien direct avec le "plan Maghreb" introduit il y a un an à Genève, précise Angela Zumbrunn, porte-parole de l'ODM. Le programme pilote genevois est une initiative cantonale, qui s'adresse aux délinquants maghrébins multirécidivistes.
Subvention de projets en Tunisie
L'argent est versé à l'aéroport, avant le départ. Trois mois après leur arrivée en Tunisie, les bénéficiaires du programme d'aide au retour de la Confédération ont la possibilité de présenter à un comité des idées pour un projet concret, comme l'ouverture d'un négoce. Ce comité est composé de représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Office des Tunisiens à l'étranger.
Si le projet est accepté, l'OIM leur verse l'argent en au moins deux tranches. Les requérants dont le traitement de la demande incombe à la Suisse reçoivent 4000 francs. En outre, il existe la possibilité de percevoir jusqu'à 15'000 francs pour des projets collectifs.
ats/vtom
Faibles chances d'obtenir l'asile
Les chances pour les requérants tunisiens d'obtenir l'asile en Suisse sont très faibles, comme le montrent les chiffres de l'ODM.
Sur 1275 demandes déposées au premier semestre 2012, seules trois personnes ont obtenu l'asile.