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L'initiative des Verts sur la sortie du nucléaire déposée à Berne

La centrale de Mühleberg, dans le canton de Berne, a été mise en service en 1972. [Alessandro Della Bella]
La centrale de Mühleberg, dans le canton de Berne, a été mise en service en 1972. - [Alessandro Della Bella]
Une large alliance a déposé vendredi devant les autorités le texte initié par les écologistes, qui table sur un arrêt de la production d'énergie issue de l'atome à l'horizon 2029.

Une large alliance a déposé vendredi à la Chancellerie fédérale l'initiative des Verts munie de 108'714 signatures attestées. Le texte exige que la durée d'exploitation des centrales ne dépasse pas 45 ans, et implique que la Suisse cesserait de produire du courant issu de l'atome en 2029, avec la mise hors service du site le plus récent de Leibstadt (AG).

L'initiative mise parallèlement sur les économies d'énergie et la production d'énergies renouvelables. "Ce texte représente un filet de sécurité indispensable" en raison des risques de l'atome et des coûts incroyables qu'engendre le nucléaire", a déclaré devant la presse la co-présidente du parti Regula Rytz.

"Potentiel important du soleil et du vent"

"Seul un calendrier contraignant permettra un tournant durable en garantissant la sécurité de planification nécessaire pour les investissements dans les énergies durables et l'efficacité énergétique. Cela donnera à la ministre Doris Leuthard le soutien nécessaire pour les mesures de sa stratégie énergétique", a expliqué Cécile Bühlmann, présidente du conseil de fondation de Greenpeace.

Selon elle, 2029 est un compromis puisqu'"une sortie en 2025 aurait déjà été possible car les sources vertes permettront alors de couvrir 90% des besoins en courant".

L'initiative ne précise pas comment l'approvisionnement de la Suisse sera garanti, mais les Verts sont confiants." De nombreux projets sont en cours, les gens diminuent leur consommation et le soleil et le vent ont un potentiel plus important que ce que dit l'administration", a défendu le conseiller national Bastien Girod (ZH).

ats/ptur

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L'Agence des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique déplore trop d'hésitations

Pour l'Agence des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (AEE), une sortie du nucléaire est possible d'ici 2030 pour autant que le monde politique l'exige et s'en donne les moyens.

L'AEE a présenté vendredi ses recettes lors du premier congrès de l'ensemble de la branche énergétique suisse.

Tout en saluant la Stratégie énergétique 2050 mise en consultation par le Conseil fédéral fin septembre, qui prévoit davantage de courant vert et d'efficacité énergétique, l'agence critique des objectifs bien trop modestes en matière d'énergie solaire.

Pour accélérer le mouvement en faveur du courant vert, une commission du National a quant à elle proposé des mesures urgentes, à mettre en oeuvre avant celles du gouvernement. Elles prévoient de dégager des moyens en augmentant le supplément sur les coûts de transport des réseaux à haute tension servant principalement à financer la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC).

Parallèlement, les entreprises énergivores devraient être soulagées financièrement si elles s'engagent à une plus grande efficacité énergétique.