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A l'inverse de l'UDC, Ueli Maurer défend la loi sur l'aménagement du territoire

12 06 ueli maurer [Alessandro della Valle]
"La protection des terres agricoles est de la plus haute priorité, c'est absolument clair", a déclaré le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer. - [Alessandro della Valle]
Le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer s'est prononcé en faveur de la révision de la loi sur l'aménagement du territoire dans une interview publiée par le journal "Schweizer Bauer", alors que son parti s'y oppose.

Contrairement à son parti, le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer défend la révision de la loi sur l'aménagement du territoire, en votation le 3 mars. "Il faut résister autant que possible aux pertes de terres agricoles", a-t-il dit dans une interview publiée samedi par le journal "Schweizer Bauer".

"La protection des terres agricoles est de la plus haute priorité, c'est absolument clair", a-t-il insisté.

Défense des terres productives

En plus des mesures écologiques, la construction a entraîné, durant ces dernières décennies, la disparition de centaines de milliers d'hectares de terres productives. Les agriculteurs doivent défendre leurs intérêts personnels, selon Ueli Maurer.

Avant le ministre zurichois, le nouveau président de l'Union suisse des paysans (USP), le conseiller national Markus Ritter (PDC/SG) s'est déjà prononcé en faveur de la révision de la loi. "Le sol, en tant que ressource, est la base de notre existence", a-t-il dit lors de son élection à la présidence en novembre à Berne.

L'UDC, en revanche, s'oppose à la révision. En octobre, les délégués du parti s'étaient prononcés pour le "non" sur le score très net de 321 voix contre 33, suivant ainsi la recommandation de la direction du parti.

ats/aduc

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La révision de la loi sur l'aménagement du territoire

La révision de la loi sur l'aménagement du territoire a été élaborée par le Parlement comme contre-projet indirect à l'initiative sur le paysage.

La révision prévoit que de nouveaux terrains ne pourront être classés en zone constructible qu'à de strictes conditions et en fonction des besoins prévisibles à un horizon de 15 ans. Les propriétaires dont le terrain prend de la valeur grâce à son reclassement seront taxés sur leur gain à hauteur de 20%, les cantons étant libres d'exiger plus.

Les initiants sont prêts à retirer leur texte. Mais un référendum a été déposé contre la révision de loi par l'Union suisse des arts et métiers (USAM).

Si les Suisses rejettent le contre-projet, l'initiative devra être soumise au vote dans un délai de 10 mois. Sinon, elle sera retirée.