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L'UDC accentue la pression pour le renvoi des criminels étrangers

L'initiative populaire "Pour le renvoi des criminels étrangers" a été acceptée le 28 novembre 2010. [Dominic Favre / Keystone]
L'initiative populaire "Pour le renvoi des criminels étrangers" a été acceptée le 28 novembre 2010. - [Dominic Favre / Keystone]
L'UDC a déposé vendredi sa deuxième initiative pour l'expulsion des criminels étrangers. Le texte se veut être une loi d'application du premier, accepté par le peuple en novembre 2010.

L'UDC maintient la pression concernant l'expulsion des criminels étrangers. Le parti a déposé vendredi sa deuxième initiative sur le sujet, munie de 154'982 signatures. But de l'opération: éviter que le Conseil fédéral et le Parlement s'éloignent de ses doléances.

L'initiative, détaillé et intitulée "pour le renvoi effectif des étrangers criminels" (initiative de mise en oeuvre), se veut être une loi d'application du premier texte, accepté le 28 novembre 2010 par près de 53% des votants.

L'UDC fustige la lenteur du gouvernement

Depuis, la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga est restée les bras croisés, fulmine l'UDC, alors que le Parlement n'a pas encore été saisi d'une loi d'application.

Le parti accuse également le gouvernement de ne pas vouloir respecter à la lettre son texte, qui prévoit le renvoi automatique des criminels étrangers condamnés pour certains délits graves mentionnés dans une liste précise, et ceci indépendamment de la lourdeur de la peine prononcée.

En votant sur la deuxième initiative, le peuple pourra forcer la main aux autorités, estime l'UDC.

Deux variantes mises en consultation

Deux variantes ont été mises en consultation fin mai. Une proche des exigences de l'UDC et une autre privilégiée par le gouvernement.

La plus stricte prévoit une liste d'infractions passibles du renvoi, comme le meurtre, le viol, le brigandage ou le trafic de drogue. Mais des délits de moindre gravité comme les lésions corporelles simples sont aussi incluses. Le juge devra toujours décréter l'expulsion, indépendamment de la peine prononcée.

L'autre modèle, privilégié par le gouvernement, prévoit une expulsion automatique de l'étranger qui a commis des délits sanctionnés par une peine de plus de six mois. Il peut s'agir d'un délit sexuel grave, d'un acte de violence, d'infractions contre le patrimoine ou d'abus des assurances sociales.

ats/gchi

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