Le groupe Aldi, champion allemand de la distribution discount, est accusé d'avoir fait espionner ses salariés, y compris en Suisse, par le magazine Der Spiegel à paraître lundi. Celui-ci s'appuie sur le témoignage d'un détective employé pendant près de 15 ans par le groupe.
"J'avais pour mission de signaler toute particularité", raconte le détective qui affirme avoir espionné quelque 300 magasins d'Aldi Süd en Allemagne et d'Aldi Suisse. Il devait informer les responsables du groupe "quand un collaborateur travaillait trop lentement, que j'apprenais qu'il existait une relation entre deux collaborateurs ou tout autre chose relative à la vie privée, comme par exemple la situation financière des collaborateurs", affirme-t-il.
Aldi nie tout
Le détective déclare également avoir installé des caméras qui, outre le contrôle des locaux, avaient aussi pour mission la surveillance des salariés.
Interrogé par "Der Spiegel", Aldi Süd a nié ces accusations, affirmant avoir bien engagé le détective, mais uniquement pour lutter contre le vol dans ses magasins ainsi que pour y limiter les délits ou permettre de les résoudre.
ats/afp/lan
Lidl aussi mis en cause
En 2008, le concurrent d'Aldi, Lidl, avait été mis en cause pour avoir fait surveiller ses collaborateurs par des détectives privés.
Selon le détective qui témoigne dans le magazine allemand, les pratiques dénoncées se seraient poursuivies chez Aldi après le scandale Lidl.