Le peuple devrait se prononcer sur les mesures urgentes de la révision de la loi sur l'asile entrées en vigueur en septembre dernier. Les référendaires ont déposé jeudi à la Chancellerie fédérale plus de 63'000 signatures, dont environ 18'000 ont été récoltées en Suisse romande.
Le référendum a été lancé par les Jeunes Verts et plusieurs organisations non gouvernementales. Les Verts, le PCS, la Jeunesse socialiste et plusieurs sections locales du Parti socialiste l'ont soutenu, contrairement au PS suisse.
Associations satisfaites
"Au vu des moyens que nous avions, nous sommes très satisfaits de ce résultat", s'est réjoui Aldo Brina, co-président de StopExclusion à Genève. "Maintenant que le référendum a abouti, nous espérons que le soutien va s'élargir."
Les opposants à la révision contestent la suppression des demandes d'asile dans les ambassades suisses, la non-reconnaissance de la désertion comme motif d'asile et la création de centres spéciaux pour requérants récalcitrants. Les mesures urgentes sont limitées à trois ans. Elles resteront valables au moins un an.
ats/ptur
Les Suisses devraient aussi se prononcer sur la révision de la loi sur les épidémies
Les référendaires emmenés par le naturopathe alémanique Daniel Trappitsch ont remis jeudi environ 80'000 signatures à la Chancellerie fédérale. C'est "un résultat extraordinaire", a commenté devant la presse le conseiller national Lukas Reimann (UDC/SG), et ce d'autant plus qu'aucun grand parti, ni association ne soutient le référendum.
Les référendaires sont issus surtout de milieux de la droite conservatrice. L'association "Netzwerk Impfentscheid" (réseau de décision sur les vaccins) de Daniel Trappitsch a recueilli à elle seule plus de la moitié des signatures. L'opposition à la vaccination obligatoire est d'ailleurs la principale raison ayant poussé les gens à signer le texte.