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Le Conseil des Etats veut garder le service militaire obligatoire

Il y a une semaine, la "SonntagsZeitung" rapportait que des uniformes suisses sont produits dans les bidonvilles indiens.
L'entrée en service d'une recrue dans un arsenal suisse.
Le service militaire doit rester obligatoire en Suisse. Le Conseil des Etats rejette l'initiative populaire du Groupe pour une Suisse sans Armée et ne veut pas lui opposer de contre-projet.

Comme le Conseil national et le gouvernement, le Conseil des Etats refuse l'idée d'une suppression de l'obligation de servir. La décision est tombée mardi par 34 voix contre 7. La gauche a défendu le texte du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) en vain.

Une milice composée exclusivement de volontaires ne pourrait pas garantir la sécurité du pays, a fait valoir Hans Hess (PLR/OW), au nom de la commission préparatoire. Elle n'aurait pas la confiance de la population.

Pas assez de volontaires

L'exemple de l'Allemagne montre qu'il n'est pas possible de recruter assez de volontaires, malgré le nombre élevé d'habitants, ont renchéri plusieurs orateurs bourgeois, à l'instar d'Alex Kuprecht (UDC/SZ). Un tel système risque d'attirer des "rambos" et des chômeurs sans perspectives.

Introduire une milice de volontaires est le premier pas vers une abolition de l'armée, ont dénoncé les orateurs des partis bourgeois.

"Obligation fantôme"

C'est faux, a répondu Anita Fetz (PS/BS). L'initiative n'a pas pour but d'abolir l'armée, qui est très précieuse pour son caractère de milice, meilleure mesure contre le militarisme. Le texte a pour but de soulever le problème d'une "obligation fantôme".

A l'heure actuelle, seul un tiers, voire un quart des militaires accomplissent leur service obligatoire en entier, a estimé Roberto Zanetti (PS/SO). Il faut donc repenser le système.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer a réfuté cette estimation. Selon lui, le nombre d'hommes en mesure de faire leur service militaire se monte à 60% et 45% des soldats le terminent. Il n'est pas si facile d'échapper à l'armée et les personnes qui le prétendent bluffent souvent, de peur de dire qu'elles ont été écartées pour raisons de santé.

ats/pym

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