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L'UDC en campagne pour l'élection du Conseil fédéral par le peuple

L'UDC a lancé sa campagne pour l'élection, par le peuple, du Conseil fédéral
L'UDC a lancé sa campagne pour l'élection par le peuple / 12h45 / 1 min. / le 22 avril 2013
L'UDC est entrée en campagne lundi pour défendre son initiative demandant que le Conseil fédéral soit élu par le peuple.

Seul un gouvernement élu par le peuple obéira à la volonté du peuple et écoutera les soucis et les craintes des citoyens, a lancé lundi le président de l'UDC Toni Brunner devant la presse, lançant la campagne du parti pour l'élection du Conseil fédéral par le peuple.

"Faire confiance au peuple", voilà le slogan sous lequel l'UDC place sa campagne. Un ministre désigné dans ces conditions ne pourra pas passer outre la volonté des citoyens, clame le parti agrarien, qui met en outre ses propres membres d'exécutif en avant.

Le Conseil fédéral critiqué

Toni Brunner a profité de cette conférence de presse pour pointer du doigt les carences du Conseil fédéral actuel sur les thèmes chers à son parti: l'asile, l'immigration, la criminalité, l'indépendance du pays face à l'étranger et surtout l'Union européenne.

Le St-Gallois s'en est ainsi pris à la ministre de la justice Simonetta Sommaruga, qui n'a toujours pas proposé au Parlement de loi d'application de l'initiative pour le renvoi des criminels étrangers plus de deux ans et demi après son acceptation.

Si la conseillère fédérale devait se soumettre au verdict populaire pour sa réélection en 2015, "je suis persuadé qu'elle se dépêcherait d'exécuter les décisions du peuple".

Pour le parti, il s'agit d'inverser la tendance face à un pouvoir toujours plus confisqué par la classe politique, les fonctionnaires et les juges.

L'UDC, qui a vu son mentor Christoph Blocher évincé en 2007 par le Parlement, veut en outre mettre fin aux "ententes d'arrière-boutique, aux tricheries et aux règlements de compte" qui entourent l'élection du gouvernement par l'Assemblée fédérale.

Trop souvent, les scrutins actuels passent à côté de leur objectif premier, à savoir le choix de la personne la plus qualifiée, a critiqué le conseiller d'Etat zurichois Markus Kägi.

ats/hof

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Comité de campagne mis sur pied

Un comité spécial a été constitué pour cette campagne pour une élection du Conseil fédéral par le peuple.

Il est coprésidé par Markus Kägi (Zurich), Beat Feurer (Bienne), Köbi Frei (Appenzell Rhodes-extérieures), Oskar Freysinger (Valais), Thomas Müller (Rorschach SG) et Christoph Neuhaus (canton de Berne).

Le budget de campagne atteint un million de francs.

Lors de l'instauration de l'Etat fédéral en 1848, il a été décidé que le Conseil fédéral était élu par l'Assemblée nationale.

Mais en rédigeant la Constitution, l'idée d'un vote populaire avait aussi été mise sur la table avant d'être abandonnée.

Lors de la révision constitutionnelle de 1872, la proposition est une nouvelle fois écartée.

Par la suite, le peuple a refusé par deux fois des initiatives socialistes demandant aussi une élection du gouvernement par le peuple, en 1900 et en 1942, les deux fois avec plus de 65% de non.

Pas de réforme en profondeur

Le Parlement planche aussi régulièrement sur une grande réforme du gouvernement, mais peine à avancer.

Les deux Chambres n'ont réussi jusqu'ici qu'à se mettre d'accord sur une hausse du nombre des secrétaires d'Etat.

Deux autres questions sont actuellement débattues à Berne: l'idée d'un Conseil fédéral de à neuf membres et celle d'une présidence durant deux ans. Le National les a déjà rejetées et les Etats doivent se prononcer.

Certains parlementaires ont aussi proposé en vain de présenter une hausse du nombre de ministres comme contre-projet à l'initiative de l'UDC.

L'entrepreneur schaffhousois Thomas Minder voulait lui une élection en bloc du gouvernement.