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La presse romande inquiète après le rejet de la vignette à 100 francs

Trois Suisses sur cinq ont refusé dimanche de payer 100 francs au lieu de 40 francs pour la vignette autoroutière.
Trois Suisses sur cinq ont refusé dimanche de payer 100 francs au lieu de 40 francs pour la vignette autoroutière.
Le financement des routes préoccupe la presse au lendemain du non à la vignette autoroutière à 100 francs alors que l'échec de l'initiative 1:12 est diversement interprété par les titres romands.

La presse romande estime lundi que le rejet de la hausse de la vignette ne change rien au fait qu'il faudra bien payer le prix pour améliorer le réseau routier.

"Ce n'est pas en disant non à tout qu'on garantira le maintien d'un réseau routier digne de ce nom", écrit Le Temps. Il souligne que "le dossier n'est pas clos" et qu'il faudra obligatoirement s'entendre sur un financement additionnel.  

Pour 24 heures et La Tribune de Genève, "Le non tonitruant et massif des urnes ne dessine aucune solution concrète pour améliorer le réseau routier". Or, "le constat s'annonce implacable: il manque des milliards partout pour financer les projets de transports ces prochaines décennies."

"La mobilité a un prix" 

Le Quotidien Jurassien relève lui aussi que "la mobilité a un prix". Mais il ajoute que "ce prix doit être manié avec prudence pour ne pas rebuter le contribuable-automobiliste". "Le Parlement a fait une grosse erreur de ne pas retenir une augmentation plus modérée".  

Pour La Liberté, "le refus de la vignette à 100 francs n'atténuera pas la ponction" et "Doris Leuthard a déjà annoncé la douleur: 12 à 15 centimes de hausse de la taxe sur l'essence!" Dans ce cas, "les régions les moins habitées du pays, donc les moins bien desservies en transports publics, seraient les plus sollicitées". 

L'Express et L'Impartial ont des préoccupations plus régionales. "Un oui neuchâtelois aurait amélioré considérablement la position de nos autorités quand elles devront aller négocier à Berne le subventionnement des importants travaux routiers qui nous attendent".  

ats/jgal

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L'initiative 1:12, un "autogoal" pour le PS?

La presse est divisée sur l'interprétation du rejet de l'initiative 1:12  dans la perspective d'une votation sur le salaire minimum.

Pour 24 Heures, La Tribune de Genève et La Liberté, il s'agit d'un "autogoal" du Parti socialiste. Cet échec "laisse la gauche et les syndicats bien mal en point". Le Quotidien Jurassien et Le Courrier estiment en revanche qu'il n'est "pas sûr que ce net rejet augure d'un refus du salaire minimum".

"Le Temps" place ce rejet dans une autre perspective. Constatant que "la rudesse de la concurrence économique alarme de larges couches de la population", il relève que "la fermeture des frontières apparaît à beaucoup comme un remède simple, aussi efficace que l'initiative 1:12".