La transparence sur le financement des partis n'est pas près de s'améliorer en Suisse. A l'exception du PS, les partis gouvernementaux ont opposé vendredi une fin de non-recevoir aux propositions de la ministre de justice et police Simonetta Sommaruga.
Deux modèles proposés
La socialiste a présenté deux modèles lors des entretiens de Watteville, a indiqué la Chancellerie fédérale. Avec le premier, les partis seraient obligés de publier leurs comptes, sur une nouvelle plate-forme électronique par exemple. Le second prévoit une publication volontaire sur le registre fédéral des partis.
La conseillère fédérale a déjà soumis ces propositions au Conseil fédéral. Mais au lieu de trancher, le collège a décidé qu'il voulait d'abord entendre les responsables des partis gouvernementaux.
Les dirigeants de ces derniers, socialistes exceptés, sont favorables au statu quo sans obligation de transparence. Selon eux, le système actuel a fait ses preuves en Suisse.
ats/moha
Opacité du financement dénoncée
Le Groupe d'États contre la corruption (GRECO), organe du Conseil de l'Europe, dénonce depuis des années l'opacité du financement des partis politiques en Suisse.
Berne doit lui soumettre d'ici à fin mars un nouveau rapport sur les mesures qu'elle entend prendre.