Le taux d’intérêt négatif introduit par la Banque nationale suisse (BNS) sur les avoirs détenus en francs suisses a été à nouveau critiqué mercredi, lors du débat urgent au Conseil national consacré au franc fort.
Cette ponction de 0,75% est censée lutter contre la spéculation sur le franc, or elle touche aussi les avoirs des assurances sociales, à commencer par les caisses de pension.
Selon une évaluation obtenues par la RTS auprès des des instituts de prévoyance, l'intérêt négatif pourrait coûter un million de francs par jour à l’ensemble des caisses de pension. Jusqu’ici, aucun chiffre n’a été livré au public, ni aux parlementaires d’ailleurs.
Un "moindre mal"
A la question de savoir si une perte de 365 millions par année serait significative en regard des 800 milliards détenus par les caisses de pension, un expert admet que ce serait " un moindre mal".
Pour Olivier Ferrari, directeur de Coninco Explorers in Finance et conseiller pour les caisses de pension, le problème réside ailleurs: "Les fonds de pension ont actuellement 25% en moyenne d'obligations suisses investis en portefeuille et là, elles n'ont plus de rendement. Cela veut dire que les cotisations que la fortune permettait de financer pour les prestations ont un problème de manque à gagner" (écouter le son ci-dessous).
Rappelons que, pour l'heure, la durée du régime du taux négatif n'est pas connue.
Ludovic Rocchi/hend