C'est sur ce site, dans la commune de Boudry, qu'est pressenti le futur centre de procédure romand. Selon des données compilées par la RTS, la gestion par la Confédération d'un tel centre génère des impacts économiques positifs pour les entreprises et les communes de la région. Un volet du débat sur la planification de l'asile qui est souvent occulté.
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La Confédération ne tient pas de statistiques pour tous les centres en Suisse. Mais le Secrétariat d'Etat aux migrations, qui privilégie les entreprises locales, a fourni à la RTS des données pour le centre de Perreux, ouvert depuis un an et demi et qui accueillera à terme 250 requérants.
A Perreux, il a fallu aménager deux bâtiments pour accueillir les requérants. Vingt-neuf entreprises de constructions ont été mandatées, dont 26 venaient du canton de Neuchâtel et 9 directement de la commune de Boudry, qui estime que les travaux ont déjà coûté plusieurs dizaines de milliers de francs. L'arrivée des requérants a donné - et donnera encore - du travail à des maçons, des plombiers, des peintres. Pour la surveillance, la Confédération emploie actuellement 50 agents privés, qui sont pour moitié domiciliés dans le canton.
Les fontaines récurées
De leur côté, les requérants participent à des activités d'utilité publique. Ils s'occupent de différentes tâches de nettoyage, ils récurent les fontaines, balayent les chantiers et ramassent les déchets. Ce sont aussi eux qui nettoieront cette année les rues après la Boudrysia, une fête populaire à la fin de l'été. Au final, les requérants fournissent en moyenne une centaine d'heures de travail par semaine. Soit deux à trois jours de travail pour quatre résidants du centre, qui sont payés 30 francs par jour.
Héberger des requérants dans sa commune, c'est donc aussi des retombées positives pour l'économie locale et pour la collectivité. Mais attention. Si ces centres génèrent des emplois, ils ont aussi un coût pour la Confédération et les cantons. Cependant, le SEM a été dans l'incapacité de fournir le montant injecté pour la mise en place et le fonctionnement du centre de Perreux.
Pietro Bugnon/gchi