![La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s'est rendu à Marignan pour les 500 ans de la célèbre bataille. [Ti-Press/Pablo Gianinazzi]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/m6xxwy-27829359.image?w=1280&h=720 "La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s'est rendu à Marignan pour les 500 ans de la célèbre bataille. [Ti-Press/Pablo Gianinazzi]")
La Suisse commémore les 500 ans de la bataille de Marignan
De nombreuses personnalités ont commémoré dimanche à San Giuliano, près de Milan (I), les 500 ans de la bataille de Marignan, dont la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et l'ex-conseiller fédéral Christoph Blocher.
La bataille de Marignan s'est déroulée aux portes de Milan les 13 et 14 septembre 1515. Quelque 20'000 Confédérés défendant le duché de Milan ont affronté 30'000 hommes de l'armée de François 1er et ses alliés vénitiens.
Les Suisses ont finalement plié sous le nombre et 12'000 d'entre eux ont péri.
La commémoration organisée dimanche a réuni diverses personnalités, politiciens, historiens et représentants de la Fondation Pro Marignano.
"Ne pas s'enfermer dans le passé"
"Savoir ce que Marignan signifie pour nous aujourd’hui, est une question controversée", a déclaré Simonetta Sommaruga dans son allocution.
La socialiste a mis en garde contre "les mythes et les lieux de mémoire": il s'agit de "ne pas rester enfermés dans le passé". Elle a rappelé que des étapes majeures de l'histoire de la Suisse ne s'était pas construites sur des champs de bataille.
La bataille de Marignan peut cependant être l'occasion pour la Suisse de réfléchir à la manière dont elle entend concevoir sa neutralité au 21e siècle, a-t-elle conclu.
ats/sbad
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Débats de spécialistes
En cette année de commémoration, la portée de cet événement dans l'histoire de la Suisse a fait l'objet des débats entre spécialistes et politiciens.
Les uns y voient un tournant amenant la Confédération à sortir de la politique des grandes puissances pour adopter celle de la neutralité. D'autres protestent contre l'appropriation nationale-conservatrice du "mythe de Marignan".
L'historien Jürg Stüssi-Lauterburg a rappelé qu'après la bataille, une attitude expansive n'était plus essentielle pour les Confédérés de l'époque et que la neutralité qui a suivi était une condition de l'engagement humanitaire de la Suisse dans les siècles à venir.
"La Suisse doit rester petite", selon Christoph Blocher
Christoph Blocher a pour sa part estimé que la Suisse devait rester petite. La génération montante doit se battre pour la neutralité et l'indépendance du pays, en particulier dans ses rapports avec l'Union européenne, a-t-il ajouté.
M. Blocher avait déjà collaboré aux célébrations du 450e anniversaire de celle qui est appelée la "Bataille des géants".