"Nous ne pouvons pas mener toutes les campagnes de front; nous sommes contraints de fixer des priorités", explique Cristina Gaggini, directrice romande d'Economiesuisse. "La réalité est qu'aujourd'hui, depuis quelques années, il y a le double de votations fédérales, par la force des choses, les moyens financiers ne peuvent pas suivre."
L'Union suisse des arts et métiers (USAM) - qui ne s'engage que lorsque les intérêts des PME sont en jeu - pourrait-elle prendre le relais pour défendre les intérêts de l'économie? "On ne peut pas conduire pour chaque projet une propre campagne et on ne peut pas non plus investir des moyens financiers sans limite", répond son directeur, Hans-Ulrich Bigler.
Le défi réside dans les synergies
Si ni Economiesuisse ni l'USAM ne s'impliquent, la défense des intérêts de l'économie se reporte sur une constellation d'organisations régionales ou plus petites.
"Paradoxalement, c'est la multiplication des émetteurs qui fait la force de conviction. Plusieurs émetteurs, c'est plusieurs messages adressés à la population avec une tonalité différente, des arguments parfois différents", relève Cristina Gaggini. "Maintenant, le défi pour Economiesuisse, c'est celui de définir des synergies possibles et de coordonner assez globalement les activités."
En vue du 5 juin prochain, par exemple, le Centre patronal vaudois et la Fédération des entreprises romandes mèneront la campagne contre le revenu de base inconditionnel. Ce cas de figure risque de se produire de plus en plus souvent.
Pietro Bugnon/lgr
"Nous ne pouvons pas mener toutes les campagnes de front, nous sommes contraints de fixer des priorités, pour que l'on se comprenne une demi-page dans Le Matin Dimanche coûte 25'000 francs. La réalité est qu'aujourd'hui depuis quelques années il y a le double de votations fédérales par la force des choses les moyens financiers ne peuvent pas suivre."
"C'est évident, on ne peut pas conduire pour chaque projet une propre campagne et on ne peut pas non plus investir des moyens financiers sans limite."
"Paradoxalement, c'est la multiplication des émetteurs qui font la force de conviction. Plusieurs émetteurs, c'est plusieurs messages adressés à la population avec une tonalité différente, des arguments parfois différents et ça c'est très bon. Maintenant, le challenge, le défi pour Economiesuisse et bien c'est celui de définir des synergies possibles et de coordonner assez globalement les activités."