L'enquête de l'Office fédéral de la statistique (OFS) se penche sur les pratiques religieuses et spirituelles en Suisse. On y apprend notamment que près d’une personne sur deux croit en un Dieu unique et une sur quatre en une sorte de puissance supérieure. Si plus de 20% de la population dit ne pas avoir de religion, 12% se déclarent ouvertement athées.
L'OFS détaille par ailleurs les croyances métaphysiques, scientifiques et matérialistes des personnes interrogées. A la question "Croyez-vous que la théorie de l’évolution des espèces est l’explication la plus cohérente de l’origine de l’être humain?", plus de 25% des sondés ont répondu "Pas du tout" ou "Plutôt pas".
Près de 50% des sondés croient aux anges gardiens
Cinquante-quatre pour cent des femmes et 43% des hommes affirment croire "plutôt" ou "tout à fait" en la vie après la mort.
La croyance que "des anges ou des êtres surnaturels veillent sur nous" est aussi assez répandue en Suisse: 37% des hommes et 58% des femmes y adhèrent plutôt ou tout à fait.
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Les lieux de culte riment avec mariages, baptêmes et enterrements
Selon l'OFS, la grande majorité des personnes âgées de 15 ans ou plus (71%) s’est rendue au maximum 5 fois dans l’année dans un lieu de culte pour y suivre un service religieux collectif. Plus précisément, 30% n’y sont jamais allées et 41% entre une et cinq fois. Ces visiteurs occasionnels sont 87% à l’avoir fait lors d’un évènement social, tel qu’un mariage ou un enterrement.
Un rôle important dans les moments difficiles
Plus d’une personne sur deux (56%) considère que la religion ou la spiritualité joue un rôle plutôt ou très important dans les moments difficiles de la vie, et 47% en cas de maladie.
Dans leur attitude envers l’environnement, 43% de la population âgée de 15 ans ou plus accorde de l’importance à la religion ou à la spiritualité, et c’est le cas de 47% dans l’éducation des enfants.
Des pratiques spirituelles régionales
L'enquête de l'OFS révèle que le recours à un guérisseur est plus populaire en Suisse romande (13% l’ont fait au cours des douze derniers mois) qu’en Suisse alémanique (4%) et en Suisse italienne (5%).
L’utilisation d’objets apportant chance, protection ou guérison concerne un peu plus les Suisses alémaniques: 23% contre 20% des Suisses italiens et 19% des Suisses romands.
Enfin, la Suisse italienne se distingue par une part plus faible de personnes ayant entrepris des démarches allant dans le sens du développement personnel (12% contre 22% en Suisse alémanique et 21% en Suisse romande).