"Je ne crois pas en un revenu de base inconditionnel (RBI) de 2500 francs. Cela correspondrait à 38% du PIB par habitant, auxquels il faut ajouter les autres dépenses publiques", explique le professeur belge dans Le Matin Dimanche.
Le professeur belge, qui travaille depuis trente ans sur le sujet, argue que le but de ce revenu minimum n'est pas "de fournir un hamac pour toute la vie, mais de renforcer la sécurité de base". Il plaide pour un RBI de 986 francs, soit 15 % du PIB par tête "grosso modo".
La Conférence des institutions d'action sociale en exemple
Le texte de l'initiative ne précise pas le montant minimum. Il se contente de prévoir "une somme qui permette une existence digne", explique le spécialiste.
"Or il s'agit presque de la même expression que celle employée par la Conférence des institutions d'action sociale pour expliquer le choix de 986 francs pour l'aide sociale forfaitaire", rappelle-t-il.
Selon Philippe Van Parijs ce dernier montant pourrait donc servir de base à la législation. Et c'est une allocation que peut se permettre l'économie suisse, affirme-t-il.
ats/apyt