Les liens entre la Suisse et la Russie s'étaient subitement refroidis il y a deux ans, au moment de l'instauration des sanctions européennes contre Moscou.
La visite du président de la Douma à Berne avait alors été annulée in extremis - une décision prise sous la pression médiatique par le président du Conseil national, quelques semaines avant les célébrations des 200 ans des relations diplomatiques russo-helvétiques.
Ruedi Lustenberger estimait que cette rencontre n'était pas opportune alors que la Suisse, présidente de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), jouait les médiateurs entre Russes et Ukrainiens.
Moscou avait vivement réagi, voyant dans cette annulation une décision politique de la Suisse. Berne cédait aux pressions étrangères selon le président de la Douma, d'autant qu'un autre déplacement avait été repoussé: celui, en Russie, du conseiller fédéral en charge de l'Economie Johann Schneider-Ammann.
Reprise du dialogue "utile" pour la Suisse
Aujourd'hui la situation est "plus calme", indiquent les services du Parlement à Berne. On estime qu'une reprise du dialogue parlementaire avec la Russie peut être utile.
La présidente du Conseil de la Fédération de Russie Valentina Matviyenko sera donc reçue à Berne par son homologue suisse Raphaël Comte à la mi-octobre, comme annoncé mercredi dans la presse alémanique.
Il s'agira d'une visite d'une demi-journée durant laquelle, assure-t-on, "les sujets qui fâchent" seront abordés. Une visite en terres neuchâteloises, patrie du président du Conseil des Etats, est aussi prévue.
Pietro Bugnon/oang