Le crash du F/A-18 lundi dans la région du col du Susten (UR/BE) est le quatrième accident avec cinq avions impliqués en moins de trois ans, ce qui pose la question de l'état des avions de l'armée. Cet accident relance le débat sur la nécessité d'acquérir de nouveaux jets, un peu plus de deux ans après le refus de l'achat de 22 Gripen dans les urnes.
"On ne connaît pas les raisons de l'accident à Besançon et de cet accident, mais on voit que les avions sont vieux, ils ont 20 ans, et ils arrivent à la fin de leur activité", relève la libérale-radicale argovienne Corina Eichenberger dans le Journal du matin. "Ca devient toujours plus difficile d'organiser la police aérienne et les avions sont davantage utilisés, c'est-à-dire qu'ils deviennent encore plus usés et leur durée de vie se raccourcit."
"Inciter l'armée à casser son propre matériel"
Mais selon la conseillère aux Etats Géraldine Savary, il faut séparer les deux questions: "J'aimerais qu'on évite au Parlement suisse de faire un lien direct entre ces avions accidentés et le besoin ou non de nouveaux avions pour les Forces aériennes."
Alors qu'il reste 30 F/A-18, faire un tel lien "serait alors véritablement inciter l'armée à casser son propre matériel ou à saboter son propre matériel pour qu'on lui en achète un autre", ajoute la socialiste vaudoise. "Ca serait je crois une très mauvaise analyse de travailler de cette manière-là."
lgr