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Les aires pour les gens du voyage sont "une responsabilité des cantons"

Alain Berset a lancé à Berne les festivités du "Feckerchilbi", fête traditionnelle des communautés Yéniches et Sinti. [RTS - Alain Arnaud]
Les aires pour les gens du voyage sont "une responsabilité des cantons" / Le Journal du matin / 1 min. / le 16 septembre 2016
Si le conseiller fédéral Alain Berset a accédé à la revendication des Yéniches de ne plus être appelés "gens du voyage", cette promesse ne résout pas la question des aires de séjour et de transit.

"Il ne faut plus dire gens du voyage, mais Yéniches et Sinti", a annoncé jeudi Alain Berset, en lançant à Berne les festivités du "Feckerchilbi", une fête traditionnelle propre à ces communautés. Le ministre de l’Intérieur répondait ainsi à une revendication des Yéniches et Sinti de Suisse, qui lui avaient adressé une pétition en ce sens.

Cette promesse ne règle toutefois pas la problématique des aires de séjour et de transit, et encore moins pour les gens du voyage étrangers. "Je crois pouvoir dire que nous sommes plus loin que nous ne l'avons jamais été", a relevé le conseiller fédéral au micro de la RTS. "Après vous me direz, mais il faut encore des actes, il faut encore que ça se passe dans la réalité, c'est à ça que nous nous attelons."

"Responsabilité des cantons"

Le Grand Conseil bernois vient de donner son accord à la création de trois places pour les gens indigènes, mais aussi de refuser un crédit de 9,3 millions pour la création d'une aire de transit pour les gens du voyage étrangers. Les élus ont estimé les coûts beaucoup trop élevés et demandent une participation de 2 à 3 millions à la Confédération, qui n'entre pas en matière.

>> Lire à ce sujet : Trois nouvelles aires pour les Yéniches suisses dans le canton de Berne

"Les cantons ont leurs responsabilités avec les communes dans ce domaine-là. Le groupe de travail qui existe permet précisément de thématiser ces questions et s'il y a des problèmes qu'il faut encore résoudre alors il faut avancer. Je crois que c'est un bon signal qu'a donné le Grand Conseil bernois d'avancer, mais on voit bien que le débat n'est pas encore mûr partout et il faut continuer ce travail."

Alain Arnaud/lgr

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