Des efforts accrus dans l'éducation, un engagement renforcé dans certaines régions fragiles comme le Moyent-Orient, l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne: tels sont quelques-uns des grands axes de la DDC pour la période 2017-2020, présentés vendredi à Berne.
La DDC met aussi en avant l'évaluation. Elle y voit une composante essentielle pour la mise en place de programmes efficaces et répond aussi à un souhait du Parlement.
Exigences d'efficacité
Face au coût des programmes de la DDC -plus de 2 milliards de francs de budget en 2017- le Parlement demande en effet des preuves d'efficacité. Une exigence que comprend en partie Manuel Sager, directeur de la DDC.
"Nous dépensons de l'argent du contribuable, c'est donc tout à fait légitime qu'il y ait une certaine redevabilité. Par contre, nous sommes tout à fait convaincus qu'il n'y a pas beaucoup d'offices fédéraux qui sont soumis à des évaluations aussi extensives que l'est la DDC." Des experts externes supplémentaires seront malgré tout engagés.
La coopération ne stoppe pas la migration
Face à la crise migratoire actuelle, certains attendent également de la DDC qu’elle contribue à réduire l’afflux de migrants. La Bernerzeitung de ce vendredi relève d’ailleurs que l’aide au développement ne stoppe pas la migration.
Cette aide ne résout pas tout, prévient Manuel Sager. "La coopération internationale a certes des effets, mais elle ne peut, ni ne veut, empêcher la migration. Alors que la migration a toujours existé, nous travaillons de notre côté sur les causes de la migration forcée."
Selon lui, un engagement dans les pays "fragiles" et des fonds supplémentaires pour l’éducation devraient contribuer à endiguer les flux migratoires.
Guillaume Rey/kkub