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Elisabeth Kopp de retour en grâce au sein du PLR suisse

L'ex-conseillère fédérale Elisabeth Kopp (ici en 2010). [Keystone - Gaëtan Bally]
Elisabeth Kopp de retour en grâce au sein du PLR suisse: interview de Philippe Bender / Le 12h30 / 2 min. / le 3 juillet 2017
Le Parti libéral-radical (PLR) se réconcilie avec Elisabeth Kopp, forcée de démissionner du Conseil fédéral en 1989. La présidente du PLR l'invite à participer à l'assemblée consacrée à la succession de Didier Burkhalter.

Première femme élue au gouvernement, l'ancienne conseillère fédérale avait été forcée de démissionner en raison des agissements de son époux Hans. Son parti - dénommé alors Parti radical démocratique (PRD) - avait largement pris ses distances.

Mais la présidente du PLR Petra Gössi, comme l'annonce lundi l'Aargauer Zeitung, souhaite qu'Elisabeth Kopp participe à l'assemblée agendée au 2 septembre.

"Un aspect plus tragique que politique" en 1989

Les radicaux avaient-ils été trop sévères avec leur ministre en 1989? "La politique n'est pas un tribunal", souligne l'historien valaisan Philippe Bender. "Il y a eu un aspect plus tragique que politique dans son départ. Aujourd'hui, qu'elle soit accueillie de nouveau devant une assemblée par une présidente qui est une femme, je pense que c'est une chose qui est très 'korrekt', à la suisse-allemande", souligne ce proche du PLR.

Philippe Bender n'y voit pas d'opportunisme particulier de la part de la présidente du PLR Petra Gössi. "La politique est faite non pas d'opportunisme, mais d'opportunités. Si elle invite Madame Kopp, il y a sans doute aussi un acte politique", analyse-t-il.

L'historien y voit plutôt un geste humain justifié. "On ne peut pas vivre dans un esprit de 'vendetta' éternel. Que le Parti libéral-radical ait décidé, en l'invitant, de tirer un trait, pourquoi pas. Je ne pense pas qu'on puisse continuer à ressasser cette affaire pendant des décennies."

Interview réalisée par Rouven Gueissaz

oang

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Candidature féminine tessinoise

Dans l'édition de lundi de l'Aargauer Zeitung, Elisabeth Kopp estime qu'un Tessinois - et encore mieux une Tessinoise - doit succéder à Didier Burkhalter au Conseil fédéral.

"Il est important que les minorités soient représentées", dit-elle. "Mais il faut une femme aussi, parce que PDC et PS ont déjà une représentante et que l'UDC attend que Magdalena Martullo Blocher soit prête."