Première femme élue au gouvernement, l'ancienne conseillère fédérale avait été forcée de démissionner en raison des agissements de son époux Hans. Son parti - dénommé alors Parti radical démocratique (PRD) - avait largement pris ses distances.
Mais la présidente du PLR Petra Gössi, comme l'annonce lundi l'Aargauer Zeitung, souhaite qu'Elisabeth Kopp participe à l'assemblée agendée au 2 septembre.
"Un aspect plus tragique que politique" en 1989
Les radicaux avaient-ils été trop sévères avec leur ministre en 1989? "La politique n'est pas un tribunal", souligne l'historien valaisan Philippe Bender. "Il y a eu un aspect plus tragique que politique dans son départ. Aujourd'hui, qu'elle soit accueillie de nouveau devant une assemblée par une présidente qui est une femme, je pense que c'est une chose qui est très 'korrekt', à la suisse-allemande", souligne ce proche du PLR.
Philippe Bender n'y voit pas d'opportunisme particulier de la part de la présidente du PLR Petra Gössi. "La politique est faite non pas d'opportunisme, mais d'opportunités. Si elle invite Madame Kopp, il y a sans doute aussi un acte politique", analyse-t-il.
L'historien y voit plutôt un geste humain justifié. "On ne peut pas vivre dans un esprit de 'vendetta' éternel. Que le Parti libéral-radical ait décidé, en l'invitant, de tirer un trait, pourquoi pas. Je ne pense pas qu'on puisse continuer à ressasser cette affaire pendant des décennies."
Interview réalisée par Rouven Gueissaz
oang
Candidature féminine tessinoise
Dans l'édition de lundi de l'Aargauer Zeitung, Elisabeth Kopp estime qu'un Tessinois - et encore mieux une Tessinoise - doit succéder à Didier Burkhalter au Conseil fédéral.
"Il est important que les minorités soient représentées", dit-elle. "Mais il faut une femme aussi, parce que PDC et PS ont déjà une représentante et que l'UDC attend que Magdalena Martullo Blocher soit prête."